Découvrir un peuple « poisson » d’Asie très ancien et dont l’ADN a muté, ça vous tente ?
Champion toutes catégories de plongée en apnée, leur biologie exceptionnelle s’est adaptée à l’environnement uniquement aquatique et à ses besoins.
Une étude scientifique récente ouvre en effet la porte à bien des questions sur notre capacité à modifier notre ADN.
Science : leur ADN a évolué par nécessité
Une étude passionnante a été faite sur ce peuple poisson d’Asie. De tels résultats dans le milieu de la mer ont des implications complémentaires sur les recherches concernant l’hypoxie. N’oublions pas que, jusqu’ici, les seules données étudiées touchaient les peuples de haute altitude.
Cette analyse génomique comparative montre que la rate chez les Badjos (ou Bajau) a augmenté de taille. Elle leur fournit ainsi un plus grand réservoir de globules rouges oxygénés. La même étude démontre aussi en synthèse que la forte sélection d’un gène spécifique à ce peuple d’Asie Badjos affecte directement le réflexe de plongée humain et démultiplie ses capacités.
En conclusion, les scientifiques reconnaissent se trouver face à une nouvelle compréhension de l’interrelation existant entre l’hypoxie, la fonction thyroïdienne, le volume cellulaire et la taille de la rate.
Le peuple poisson d’Asie face aux champions d’apnée
L’apnéiste français, Abdelatif Alouach, est descendu à 111 mètres de profondeur lors des championnats du monde de 2022 à Roatan, au Honduras. Mais notez bien que son temps de plongée n’a duré que 4 minutes et 4 secondes.
Précédemment, le champion du monde d’apnée dynamique, Arthur Guerin-Boëri, atteignit la barre des 300 mètres de profondeur.
Les Badjos, de leur côté, plongent en moyenne à 60 mètres de profondeur. Par contre, ils peuvent rester en apnée jusqu’à 13 minutes. Leur prouesse ne concerne donc pas la profondeur mais la durée en apnée continue sous l’eau. Ce qui correspond à l’adaptation biologique de leur ADN par nécessité environnementale.