Les satellites fournissent aux scientifiques des données précieuses pour gérer les ressources en eau de la planète et étudier les effets du dérèglement climatique sur le niveau des océans.
Comment obtient-on des images de nos étendues d’eau ? Sommes-nous capables de prédire les potentielles futures sécheresses ? Comment pouvons-nous comprendre le cycle de l’eau, l’état et l’évolution des réserves hydriques ? La réponse à toutes ces questions : les satellites !
Si les premiers satellites pouvaient seulement fournir des images locales tous les six mois, la technologie a fait des progrès considérables depuis quarante ans.
Sentinel-6A, nouvel expert du niveau de la mer
Nous sommes le 21 novembre 2020, à bord du Falcon 9. Le satellite Sentinel-6A a quitté la base de Vadenberg en Californie à bord du lanceur américain, direction l’espace ! Il part avec une mission bien précise : poursuivre les mesures de la hauteur des océans au moins jusqu’en 2030. Le petit nouveau rejoint ainsi le club des « experts en hausse du niveau de la mer ». À l’instar de Jason-1, Jason-2 et plus récemment Sentinel-6, ces satellites altimétriques sont en orbite autour de la Terre depuis plus de trente ans.
Fruit d’une coopération entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et la NASA, ce projet vise à observer les effets du réchauffement climatique sur les mers du globe. En outre, le satellite surveille la hauteur des grands fleuves et des grands lacs tous les 10 jours.
Un duo de choc avec SWOT, le satellite imageur
Petit nouveau de sa génération, Sentinel-6A ne sera pas le dernier… Malgré ses performances, le satellite altimétrique ne permet pas encore de mesurer les réserves d’eau d’un territoire. Pour l’aider dans sa mission, le satellite franco-américain SWOT (Surface Water Ocean Topography) va le rejoindre dans sa course autour du globe. Pendant que Sentinel-6A mesurera, SWOT enregistrera des images.
Le duo prendra la route des étoiles pour topographier la surface des eaux continentales à l’échelle mondiale : mares, marais, réservoirs d’eau douce et grands lacs. La nouveauté : le satellite imageur fournira des données sur les stocks en eau des bassins naturels tous les 21 jours.
L’eau est devenue un sujet de premier plan, jusque dans l’espace.
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