La pandémie de COVID-19 s’est montrée défavorable pour tous les centres thermaux, en particulier ceux en régie municipale.
Lourdement marquée par la crise sanitaire, la saison thermale 2020 s’est trouvée écourtée presque de moitié. Ce qui s’est traduit par une chute de près de 63 % du nombre de curistes conventionnés. Il convient toutefois de prendre en compte les interruptions de séjour engendrées par les fermetures administratives. Ainsi, en équivalent de forfaits entiers, la baisse d’activité s’élève à plus de 67 %.
Recul de la rhumatologie
Concernant les orientations, la tendance à la hausse connue par la rhumatologie en tant qu’orientation principale s’est freinée. Les voies respiratoires ont également connu une baisse de fréquentation, vraisemblablement imputable au lien entre les pathologies indiquées et l’infection au coronavirus. En revanche, les affections digestives ont progressé, a priori dû à la reprise des cures à Brides-les-Bains (73). En parallèle, le suivi d’une cure en double orientation a poursuivi sa croissance, passant de 32 % à 33,8 %. La saison marque également la fin du mouvement descendant pour les cures infantiles.
Du côté de la répartition géographique, le trio de tête reste identique. L’Occitanie conserve sa place de première région thermale, bien que la première marche du podium en termes d’établissements thermaux soit passée de Balaruc-les-Bains (34) à Dax (40). La Nouvelle-Aquitaine, plutôt stable, arrive toujours en deuxième position, passant de 25,8 à 25,84% des curistes conventionnés. Quant à l’Auvergne-Rhône-Alpes, un certain élan est remarqué : la région, qui cumulait plus de 20 % des curistes en 2019, a dépassé les 23 % en 2020. Un regain en partie expliqué par la réouverture des thermes de Brides-les-Bains. Deux régions ont connu un recul attendu, à savoir la Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont les stations proposent toutes l’orientation Voies respiratoires ; ainsi que le Grand Est, particulièrement touché par l’infection au coronavirus.
Un recul moindre pour les petites stations
L’analyse de la fréquentation permet, par ailleurs, de constater que la baisse d’activité s’avère moindre pour les stations thermales de petite taille. Les stations recevant entre 1 000 et 1 500 curistes ont ainsi enregistré un recul d’environ 40 %, quand celles de plus de 10 000 curistes ont vu leur fréquentation baisser de plus de 70 %. Un souhait d’éviter les lieux avec une grande affluence pourrait être responsable.
De même, les centres privés ont mieux surmonté la crise que ceux en gestion publique et l’affiliation à un groupe thermal s’est montrée bénéfique.
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