Le charbon actif ou biochar – une substance ressemblant au charbon de bois, fabriquée principalement à partir de déchets agricoles – est prometteur pour éliminer les nouveaux contaminants tels que les produits pharmaceutiques des eaux usées traitées. C’est la conclusion d’une équipe de chercheurs qui a mené une nouvelle étude publiée dans la revue Biochar.
Pour la première fois, une équipe dirigée par Herschel Elliott, professeur d’ingénierie agricole et biologique à l’université des sciences agricoles de Penn State, a étudié les capacités des résidus de l’industrie du coton et du guayule (matière première dans la fabrication de caoutchouc et de latex) à adsorber trois composés pharmaceutiques courants à partir d’une solution aqueuse.
Les résultats suggèrent que les biochars fabriqués à partir de ces deux déchets agricoles pourraient agir comme des adsorbants efficaces pour éliminer les produits pharmaceutiques de l’eau récupérée avant l’irrigation. Cependant, le charbon actif produit à partir des déchets issus du coton s’est avéré plus efficace, ayant adsorbé 98 % du docusate, 74 % de l’érythromycine et 70 % de la sulfapyridine en solution aqueuse. Par comparaison, le biochar dérivé de guayule adsorbait 50 % du docusate, 50 % de l’érythromycine et seulement 5 % de la sulfapyridine.
Une découverte prometteuse notamment pour les régions les plus pauvres, où les gens n’ont pas accès à des équipements sophistiqués pour purifier leur eau, mais où les déchets issus de l’industrie du coton sont présents et permettraient donc la fabrication du charbon actif capable d’éliminer les contaminants typiques trouvés dans l’eau.
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