L’ancêtre géant du grand requin blanc, le mégalodon, le plus grand prédateur des mers que le monde marin ait abrité, a disparu il y a plus de 3,5 millions d’années. Et selon l’étude publiée dans Historical Biology, il mesurait 15 mètres et pesait 100 tonnes ; quand son descendant, le requin blanc, atteint 6 mètres pour 2,3 tonnes. Il possédait des dents plus grandes que nos mains, qui mesuraient jusqu’à 18 centimètres.
C’est d’ailleurs grâce à la longueur de ses dents qu’il a été possible pour Kenshu Shimada, professeur de paléobiologie à l’université de Chicago, d’estimer la taille de son corps. Celle-ci étant proportionnelle aux mensurations corporelles, le chercheur a développé un outil représentant la relation quantitative réelle entre la longueur du corps et la taille des dents des laminiformes, espèce à laquelle appartiennent les mégalodons. Il l’a basé sur les dents et les longueurs de corps connues de 32 spécimens de requins lamniformes prédateurs vivants. Sa mâchoire comporterait aussi 273 dents et mesurait 3,4 mètres de longueur sur 2,7 mètres de hauteur…
Une autre étude publiée la semaine dernière dans la revue Biology Letters sur le super-prédateur, menée cette fois par une équipe de recherche de l’université de biologie de Valence, montre qu’il installait sa progéniture dans des pouponnières. C’est la découverte de fossiles, regroupés dans cinq pouponnières dans les Caraïbes et Hawaï, qui a permis aux scientifiques espagnols de démontrer qu’il faisait grandir sa progéniture dans des zones chaudes et peu profondes, protégées de tout prédateur, jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge adulte de vingt-cinq ans. Une stratégie déjà connue des paléontologues, mais cette nouvelle découverte montre qu’elle était largement répandue.
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