Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi et le président du Conseil souverain du Soudan Abdel Fattah al-Burhan ont exprimé, la semaine dernière, leur volonté de parvenir à un accord contraignant sur la mise en eau et l’exploitation du controversé Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), un projet qui fait l’objet d’un blocage depuis plusieurs années. La construction du grand barrage hydroélectrique construit par l’Éthiopie sur le fleuve Nil a démarré en 2011, tandis que l’Égypte redoutait que le barrage n’affecte sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d’eau du Nil. Le Soudan a récemment rejoint les préoccupations de l’Égypte concernant le barrage. Au cours des dernières années, les discussions tripartites sur les règles relatives à la mise en eau et à l’exploitation du barrage d’une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes ont été infructueuses. C’est à l’occasion de nouveaux pourparlers trilatéraux entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie, placée sous l’égide de l’Union africaine, que les deux chefs d’État se sont exprimés.