ADN Tourisme a mené une enquête auprès de ses adhérents, notamment ceux ayant une activité commerciale, pour appréhender les conséquences de la pandémie. Ceux-ci sont préoccupés par une importante baisse du chiffre d’affaires et la fragilisation du modèle économique.
La crise sanitaire a engendré une chute du chiffre d’affaires de 50 millions d’euros entre mars et juin 2020 pour les offices de tourisme et les agences de développement et de réservation touristique (ADRT) ayant une activité commerciale. C’est ce que révèle une enquête effectuée auprès de plus de 400 adhérents d’ADN Tourisme, qui regroupe les fédérations des acteurs institutionnels du tourisme.
Une baisse de la taxe de séjour préoccupante
Initié du 16 au 30 avril dernier en collaboration avec le CRT (Comité régional du tourisme) Bretagne et la Mona (Mission des offices de tourisme de Nouvelle-Aquitaine), le sondage a pour objectif d’analyser l’impact économique et social de la pandémie de COVID-19 sur ces structures.
Les résultats font donc état d’une perte équivalente à 30 % du chiffre d’affaires annuel alors que l’activité commerciale participe à 19 % des ressources annuelles des offices de tourisme et à 15 % de celles des ADRT. Les pertes de revenus liés à la taxe de séjour sont d’ailleurs relativement importantes et inquiétantes, notamment parce que celle-ci représente le tiers des ressources des offices, en moyenne.
Concernant les offices de tourisme, la fragilisation du modèle économique s’avère particulièrement préoccupante. Même si 38 % des employés ont pu bénéficier du dispositif d’activité partielle, beaucoup de structures mettent en exergue un besoin d’aides financières, qu’il s’agisse d’une annulation ou d’une diminution des charges, d’avances de trésorerie ou d’un soutien de la part des collectivités territoriales.
Pour le cas des agences de développement et de réservation touristique, la crainte d’une année blanche se dégage, en partie en raison d’un positionnement principalement orienté vers les groupes et les séniors.
Enfin, l’enquête montre des attentes majeures non seulement en termes de protocoles sanitaires, mais aussi d’accompagnement des prestataires touristiques.