D’après la revue de la littérature éditée par l’association ESPA, la balnéothérapie peut émerger dans le contexte de crise sanitaire, les cures thermales présentant des bienfaits pour les personnes en surpoids, qui ont un risque plus important de syndromes graves du coronavirus.
Durant la période de pandémie de coronavirus, les bénéfices du thermalisme pour les individus atteints de pathologies chroniques ont été soulignés par l’ESPA (European spas association), en particulier parce que ces personnes risquent davantage de souffrir de formes graves de la maladie. Trois revues systématiques ont ainsi été rédigées, sous la direction de la secrétaire générale de l’association, Csilla Mezősi. Le cas des personnes en surpoids a ainsi été analysé.
Favoriser la perte de poids et de meilleures habitudes sur le long terme
Premier constat : les sujets souffrant de problèmes de santé sous-jacents ont une plus grande probabilité d’être contaminés par le COVID-19. D’ailleurs, les auteurs expliquent qu’une étude sur l’épidémie de grippe H1N1 de 2009, une infection virale similaire, affirme que les individus obèses ont deux fois plus de chances d’être hospitalisés que le reste de la population.
Par conséquent, l’association estime que la lutte contre l’obésité peut participer à la prévention de pandémies futures équivalentes. Et ce, en s’appuyant sur la médecine thermale dont les apports ont été démontrés par une étude française en 2012, motivée par le fait que l’obésité est un facteur de risque majeur pour de nombreuses affections chroniques, à l’instar de l’hypertension artérielle, des maladies coronariennes ou encore du diabète de type 2. Conduite dans les établissements thermaux de Brides-les-Bains, de Capvern-les-Bains, de Vals-les-Bains, de Vichy et de Vittel, l’expérimentation comptait sur divers traitements thermaux : bains individuels, massages à l’eau thermale, enveloppements, exercices en piscine, cures de boisson. Des conseils étaient également prodigués par des diététiciens et des coaches sportifs, mais aucune réduction calorique, ni activité physique n’étaient obligatoires. Les auteurs ont conclu qu’une cure thermale de 3 semaines aboutirait effectivement à une modification durable du mode de vie et à une perte de poids sur le long terme.
Une autre étude pilote, réalisée cette fois en Italie, a observé les effets cliniques et biochimiques d’un programme alimentaire de 3 semaines combiné à une cure thermale pour des patients obèses et diabétiques. Les résultats ont montré une diminution significative du poids, de l’indice de masse corporelle, des triglycérides, du cholestérol ou encore de la glycémie.