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Santé

Made in France et produits bio, nouvelles habitudes alimentaires


Si les semaines écoulées ont été source de déséquilibres alimentaires, elles ont permis aux Français de renouer avec le plaisir de cuisiner et confirment l’intérêt croissant pour des modes de consommation sains.  

Depuis le mois de mars, Santé publique France interroge la population afin de suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale avec l’objectif d’observer l’adoption des mesures de protection et de la santé pendant les périodes de confinement et de déconfinement. Dans le cadre de l’enquête CovPrev, les habitudes alimentaires ont été étudiées. Elle montre une évolution, avec davantage de plats cuisinés maison ou le développement du grignotage. 

L’étude s’effectue via un questionnaire en ligne auprès de 2 000 adultes. Un échantillonnage par quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du répondant, région, catégorie d’agglomération) a été réalisé, puis redressé sur le recensement général de la population 2016. Le thème de l’alimentation a été abordé au cours des troisième et sixième vagues menées du 14 au 16 avril 2020, puis du 4 au 6 mai 2020.

Plaisir du « fait maison » et prise de poids

Plus d’un quart des sondés (27 %) déclarent grignoter plus que d’habitude entre les repas. Ils sont 36 % à avoir pris du poids pendant la période de confinement et 17 % des personnes interrogées considèrent que leur alimentation est moins équilibrée qu’avant la mise en place des mesures sanitaires. 

Plus d’un tiers des répondants (37 %) ont cuisiné plus de plats maison que d’habitude. Selon les auteurs de l’étude, « cuisiner davantage s’explique grâce au temps disponible et du fait de la présence de tous les membres du foyer à tous les repas ». 

CovPrev révèle également que les évolutions alimentaires ont plus particulièrement concerné les personnes de moins de 40 ans, les familles avec des enfants de moins de 16 ans, les personnes en situation financière très difficile, ainsi que celles « présentant des niveaux élevés d’anxiété et de dépression et beaucoup de problèmes de sommeil ».

Lire aussi :  Et si l’alimentation devenait un « bien commun » ?

Même si des difficultés d’approvisionnement ont été éprouvées par plus de la moitié des Français (57 %) et qu’ils ont porté une attention plus importante à leur budget alimentaire (23 %), Santé publique France constate néanmoins leur intérêt grandissant pour une nutrition saine et l’activité physique. L’organisme public annonce, parallèlement à l’étude menée, une hausse du trafic du site mangerbouger.fr d’informations pratiques pour une alimentation et un mode de vie plus équilibrés de 60 % par rapport à la même période en 2019.

Consommer « responsable »

Des éléments à rapprocher d’une autre tendance, accentuée par le confinement et mise en lumière par une étude Harris Interactive tenue les 21 et 22 avril pour l’Observatoire Cetelem, celle de choix de consommation plus responsables et que l’on peut résumer ainsi :« Consommer moins, consommer mieux, consommer local ». 

47 % des 1 005 répondants consomment ainsi davantage de produits bio (60 % chez les moins de 35 ans) et 56 % déclarent adopter plus de pratiques responsables, en achetant, par exemple, moins de choses dont ils n’ont pas besoin (73 %). Ils sont enfin 76 % à privilégier les produits Made in France.

© Alyson Mcphee – Unsplash

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