Le gouvernement, qui s’est engagé auprès du secteur du tourisme par le biais du Plan Relance Tourisme, est invité à accompagner les travailleurs saisonniers, dont les emplois ne sont pas garantis cette année, face à une saison estivale écourtée.
À l’instar du secteur du tourisme, la filière thermale dans son ensemble se trouve confrontée à d’importantes difficultés dans le contexte de crise sanitaire et économique. Le député des Landes (40) Lionel Causse a d’ailleurs interrogé Jean-Baptiste Lemoyne, ainsi que Muriel Pénicaud, notamment sur les dispositifs de maintien de l’emploi.
Intégrer les acteurs du thermalisme dans le dispositif d’aide du Plan Relance Tourisme
Lionel Causse a interpellé ce début de semaine le secrétaire d’État en charge du Tourisme sur l’accès de la filière thermale aux dispositifs d’aide prévus dans le cadre du Plan Relance Tourisme. Ce dernier, annoncé le 14 mai dernier par le Premier ministre, a vocation à soutenir les acteurs du tourisme en France, et ce, notamment en préservant les emplois. Pour ce faire, il prévoit de maintenir l’indemnisation de l’activité partielle pour le secteur, l’accès à un fonds de solidarité ou encore l’exonération des charges patronales et fiscales.
Cependant, le parlementaire rapporte à Jean-Baptiste Lemoyne des difficultés rencontrées par certains professionnels du thermalisme, jugés non éligibles parce que leur code NAF n’est pas répertorié. Le député appelle donc le secrétaire d’État à effectuer des ajustements pour résoudre cette problématique afin de « ne laisser aucun secteur sinistré après cette grave crise sanitaire et économique ».
Sécuriser les travailleurs saisonniers du tourisme et du thermalisme
Second sujet d’inquiétude dans le secteur du tourisme et du thermalisme : les travailleurs saisonniers, dont la situation se trouve lourdement impactée par la crise sanitaire causée par la pandémie de coronavirus. Le député Lionel Causse a donc interrogé, en séance, la ministre du Travail sur ce point.
En temps normal, ces employés ont la possibilité de cotiser suffisamment pendant la saison afin de bénéficier de l’allocation chômage le reste de l’année. Ce qui ne sera certainement pas le cas cette fois-ci en raison de la baisse d’activité. En réponse à ce cas de figure, le ministère a déjà pris la décision de prolonger de 3 mois la période de référence. Le député, qui salue cette mesure, craint toutefois qu’elle ne soit « pas suffisante pour les saisonniers qui ne pourront trouver de contrat cet été et devront attendre la saison prochaine pour travailler à nouveau ». Comparant leur situation à celle des intermittents du spectacle, il demande à Muriel Pénicaud si elle prévoit un report de la date de fin des droits.
En parallèle, concernant les employeurs, il l’interroge sur l’avancée de la prise en charge de l’activité partielle qui a, pour l’instant, été prévue pour les contrats de la saison d’hiver et jusqu’au 15 avril. Enfin, la possibilité de mettre en place un contrat spécifique pour ces contrats est évoquée.
La ministre affirme que le travail saisonnier est une question majeure pour le tourisme, l’hôtellerie et la restauration qui a d’ailleurs été abordée au cours du comité interministériel du tourisme du 14 mai. Si elle exprime son engagement à prendre des mesures en ce sens, elle explique cependant ne pas avoir, pour l’heure, de solution spécifique. « Cette année, la saison – c’est inévitable – ne sera pas du tout à la hauteur des saisons habituelles. Cela fait partie des sujets qui sont à l’étude. Je me suis engagée à y travailler auprès du comité interministériel du tourisme, avec les partenaires sociaux ».
© Alex Guibord