À l’heure du déconfinement et de la reprise des activités, la recherche de solutions de décontamination des espaces s’accélère. Parmi celles-ci, le recours aux rayons ultraviolets séduit de plus en plus.
Le traitement des eaux de piscines par ultraviolets est un procédé déployé depuis une trentaine d’années, mais son utilisation sur les surfaces était limitée à des structures médicales. L’épidémie et la nécessité de renforcer les dispositions sanitaires et hygiéniques ont conduit des entreprises à repenser le dispositif pour le démocratiser et l’adapter à différents types d’espaces.
Comment fonctionne la technologie UV-C ? Des lampes émettent des rayons ultraviolets de type C, c’est-à-dire d’une longueur d’onde courte, qui détruisent les bactéries et les virus en endommageant leur ADN et leur ARN, sans nécessiter l’usage de produit chimique.
Des solutions adaptées à tous lieux
Ainsi, à Shanghai (Chine), la société de transports publics a converti un tunnel de lavage traditionnel des autobus en aire de désinfection par UV-C au moyen de 120 tubes. Ce qui lui a permis de ramener la durée de l’opération de 40 min à 5 min par véhicule.
Toujours en Chine, YouiBot a été revu afin d’être efficace dans les entreprises et les espaces publics. Il se présente sous la forme d’une colonne qui surveille la température corporelle des passants le jour, grâce à des capteurs infrarouges, et active l’émission d’ultraviolets la nuit, afin d’éviter tout risque d’exposition par la population.
L’entreprise danoise UVD Robots a développé des robots autonomes baptisés « Blue Ocean Robotics ». Dotés d’ampoules UV, ils ont une couverture de désinfection à 360 °C et éliminent 99,99 % des bactéries, selon les tests menés par l’hôpital universitaire d’Odense (Danemark).
La startup allemande UVIS a conçu un boîtier métallique à UV qui s’intègre aux rampes des escalators disposés dans les hôpitaux, les gares ou encore les centres commerciaux.
Un scanner made in France
En France, BIO-UV Group, spécialiste des systèmes de traitement de l’eau, a développé un dispositif de désinfection des surfaces par UV-C. L’équipement, dont le prototype est actuellement testé en laboratoire afin d’évaluer son efficacité à éradiquer tout type de micro-organismes, sera également analysé spécifiquement pour son niveau de réponse au COVID-19. Ce « scanner » d’une cinquantaine de centimètres, « simple d’utilisation, léger et parfaitement mobile », selon Benoît Gillmann, PDG du groupe, se destine à la désinfection, en quelques secondes, de mobiliers tels que les lits, les tables d’auscultation, les fauteuils, les claviers d’ordinateur ou les chaises en salle d’attente.
Sa mise sur le marché est espérée pour la fin du mois, dès l’obtention du marquage CE, « à un prix de vente qui se situerait aux alentours de 1 300 € ».
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