L’ancien patron de Microsoft a récemment annoncé son ambition de construire plusieurs usines pour fabriquer les vaccins les plus prometteurs, sans avoir attendu la preuve scientifique de leur efficacité.
Après avoir quitté le conseil d’administration de Microsoft en mars dernier pour « consacrer plus de temps à des priorités philanthropiques, notamment en matière de santé mondiale, au développement, à l’éducation et à ses engagements dans la lutte contre le changement climatique », Bill Gates s’est exprimé sur sa volonté de participer à la création d’un vaccin contre l’épidémie de coronavirus.
Agir vite pour contrer le virus
Dans l’émission américaine « The Daily Show » du 2 avril dernier, le généreux milliardaire américain a ainsi fait part de son intention de « financer les usines pour sept vaccins afin de ne pas perdre de temps à se demander lequel va marcher et attendre d’avoir la réponse pour construire l’usine, une étape qui peut durer dix-huit mois ». Il admet que certaines pourront être inutiles puisqu’« à la fin, il n’y en aura peut-être que deux qui seront opérationnelles ».
D’après Bill Gates, cette démarche vise à marquer un temps d’avance sur la propagation du virus, « si l’on veut créer une immunité générale, ce vaccin devra pouvoir être distribué dans le monde entier, soit auprès de milliards de personnes ».
Le risque financier
Déjà très investie dans la lutte contre la pandémie, la Fondation Bill et Melinda Gates a déjà fait don de plus de 100 millions de dollars et travaille étroitement avec des laboratoires lancés dans l’élaboration de vaccins.
Mais dans cette démarche, la Fondation va plus loin en prenant un risque financier important, comme l’indique l’ancien cofondateur de Microsoft, « des milliards de dollars seront gâchés ». Il temporise, « mais comparé aux milliers de milliards perdus sur le plan économique » à cause de la pandémie de COVID-19, « cela en vaut la peine ».
© Steve Jurvetson – Flickr (CC BY 2.0)