À l’occasion de la foire internationale Termatalia, plusieurs voix se sont faites entendre pour développer une coopération autour de la recherche thermale.
La 13e édition de Termatalia s’est de nouveau déroulée dans son fief d’Ourense, en Galice espagnole, du 20 au 22 septembre 2013. L’an passé, et pour la première fois, l’événement avait été accueilli au Pérou. Le but de cette alternance géographique est de renforcer le dialogue Europe/Amérique Latine sur les thèmes de l’eau et du thermalisme. Sans confirmation à ce jour, le nom de l’Argentine circule pour recevoir la prochaine manifestation.
Sessions techniques et scientifiques
Porté par la structure événementielle de la ville, Expourense, le salon international dédié au tourisme thermal, à la thalassothérapie et au spa, Termatalia annonce, pour cette année 2013, une fréquentation de 10 000 visiteurs ainsi qu’une présence de 237 exposants représentant 31 nationalités.
En parallèle de l’événement grand public, les VIIIe Rencontres Internationales sur l’Eau et le Thermalisme consacrées à des sessions techniques et scientifiques, ont accueilli, d’après les organisateurs, 57 intervenants de 14 pays. Au programme de ces journées, trois thématiques : Rencontre des villes thermales, Session sur le tourisme, l’innovation et le développement durable et Session scientifique sur l’hydrologie, l’eau et la santé.
S’associer pour se développer
Présenté par José Angle Vazquez Barquero, adjoint au thermalisme de la ville, la commune d’Ourense a notamment exposé son grand projet de capitale thermale développé depuis 2008. Il s’agit notamment de créer un boulevard thermal qui relie l’ensemble des activités thermales proposées par la localité. D’autres initiatives de développements régionales ont également été décrites tels que le regroupement en association ou consortium opéré de plus en plus systématiquement par les villes thermales espagnoles afin de renforcer leur attractivité et accroître leur potentialité commune ; Andalousie, Castilla de la Mancha, Catalogne en sont autant d’exemples.
À l’échelle nationale, cela s’est traduit en juillet 2013 par la création d’un cluster de tourisme de santé, rassemblant un ensemble de fédérations poursuivant l’objectif de positionner l’Espagne comme une référence mondiale dans le secteur.
L’opportunité de la Directive « santé »
Votée en 2011, la directive européenne régissant les soins transfrontaliers devrait entrer en vigueur au 25 octobre 2013 ; le délai de transposition par les pays membres prenant fin à cette date. Membre du ministère de la Santé espagnol, juriste, représentant européen, médecins, tous ont reconnu qu’il s’agissait d’une opportunité que de voir se construire une Europe de la santé.
Toutefois, sur la question du remboursement du thermalisme, lequel est inexistant, partiel ou « total » d’un système de santé national à l’autre, plusieurs voies, notamment portugaises et espagnoles, ont fait savoir que la recherche thermale était la voie à suivre. En s’appuyant sur la cohérence induite par l’application du texte de loi européen, un travail de coopération sur des études basée sur la crénothérapie peut être engagé. À l’image de celui effectué par l’AFRETh, en France, et en collaborant, il deviendrait possible de défendre la preuve scientifique du thermalisme et d’encourager les états membres à considérer cette spécialité comme une discipline à part entière. Le Professeur Roques était d’ailleurs présent pour évoquer la démarche et les différentes études produites depuis 2004 par l’Association Française de Recherche Thermale.
Abstracts sur aquae-officiel.fr