AQUÆ
Santé

L’activité physique dans la gonarthrose

Des chercheurs américains ont mené une étude pour comprendre l’impact d’une activité physique sur la dégradation du cartilage chez des patients atteints d’arthrose du genou.

Présentation 

Cette étude intitulée Effect of Changes in Physical Activity on Cartilage Degradation in Knee Osteoarthritis a été publiée en 2018. Des directives recommandent une activité physique (AP) pour les traitements non pharmacologiques de la gonarthrose. Cependant, les médecins s’abstiennent de prescrire des AP, car ils craignent qu’une trop grande activité abîme le cartilage du genou et aggrave ainsi la maladie du patient.

Méthodologie 
L’objectif de cette étude était de déterminer les associations entre différentes intensités d’AP et la concentration de biomarqueurs sériques, les protéines matricielles oligomériques du cartilage (COMP pour Cartilage Oligomeric Matrix Protein), qui permettent d’identifier la dégradation du cartilage. Il s’agit d’une analyse secondaire d’un essai randomisé de trois mois qui comparait un programme d’exercices intensifs à un programme de soins standard sur 33 sujets ayant subi une arthroplastie du genou. Ceux-ci avaient un âge médian de 67 ans. 67 % d’entre eux étaient des femmes présentant des douleurs légères aux genoux et des limitations fonctionnelles modérées.

Résultats 
Après trois mois, 43 % des personnes ayant suivi un programme intensif ont amélioré leur paramètre d’AP, ce qui a généré une augmentation du taux de COMP (145 ± 418 ng/ml). Pour le groupe des soins standard, seulement 26 % des sujets ont optimisé leur AP tout en subissant une diminution du taux de leur COMP (-49 ± 725 ng/ml).
Ces premiers résultats tendent à montrer que l’AP favoriserait la dégradation du cartilage. Pourtant, des analyses plus avancées portant sur des associations entre les changements d’AP et de COMP révèlent qu’il existe une corrélation négative entre ces deux éléments pour chaque groupe. Quand l’activité physique croît, le taux de COMP décroît.

Conclusion 
Ces résultats confirment le fait que la réalisation d’AP modérée ne semble pas contribuer à la dégradation du cartilage ou à la dégradation de l’articulation du genou chez les personnes présentant une gonarthrose. Une étude plus large est toutefois nécessaire afin de valider l’ensemble des résultats, les patients qui y ont participé ne s’étant livré qu’à des activités physiques à faible impact sur les genoux.

©Fotolia

À lire aussi...

Nager comme une sirène : un sport insolite

Aquae

Danger invisible des microplastiques en eau douce

Aquae

Plus de 200 000 fûts radioactifs sous l’océan

Aquae
Translate »