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Médecine thermale – Faits et preuves

Vingt ans après l’ouvrage collectif Médecine thermale – Faits et preuves, le Pr Patrice Queneau, professeur émérite de thérapeutique, doyen honoraire de la faculté de médecine de Saint-Étienne et membre de l’Académie nationale de médecine, s’associe au Pr Christian Roques, professeur émérite de médecine physique et de réadaptation, membre correspondant de l’Académie nationale de médecine, président du Conseil scientifique de l’AFRETh. La Médecine thermale – Données scientifiques a ainsi été publié en mars 2018, après plus de 2 ans de travail et avec la contribution de 46 auteurs.
Structuré en cinq grandes parties, l’ouvrage aborde les questions réglementaires comme les caractéristiques fondamentales de traitement et la formation des professionnels de santé.
« Le fonds de dotation pour la médecine thermale doit concourir, avec l’appui de l’ensemble de la filière, au soutien de toutes les actions en faveur de l’enseignement médical », plaident les auteurs. Et pour les métiers des filières soin, entretien, technique et administrative, il reste à « développer une offre de formation continue plus spécifique pour permettre aux personnels de mettre à jour leurs compétences », comme le précise le Dr Karine Dubourg, l’une des contributrices.
Les experts commentent par ailleurs les résultats des cures thermales sur un certain nombre de pathologies. Ainsi, dans les affections musculo-squelettiques, de nombreuses méta-analyses confirment l’action analgésique de la médecine thermale dans les rhumatismes inflammatoires, les affections articulaires mécaniques, les atteintes périarticulaires ou encore la fibromyalgie. Il en est de même pour la plupart des indications traitées par la crénothérapie. L’étude STOP-TAG, prouvant l’amélioration de l’anxiété par le Dr Olivier Dubois, ou l’essai clinique Pacthe (programme d’accompagnement et de réhabilitation post-thérapeutique pour les femmes en rémission complète de leur cancer du sein en stations thermales), expliqué par le Pr Yves-Jean Bignon, constituent de nouvelles pistes face aux enjeux de santé publique. Elles offrent des perspectives en matière de prévention, d’éducation thérapeutique du patient (ETP) et d’écoute.
Du point de vue de la recherche, de nombreux domaines d’investigation sont considérés : démonstration du service médical rendu (SMR), évaluation médicoéconomique, nature, propriétés, sécurité des produits hydrothermaux ou bien procédures de production, d’organisation et d’administration des soins.
Trois défis restent cependant à relever, comme l’explique le Pr Roques :  « la démarche qualité (seule une minorité d’établissements thermaux est entrée dans la voie de la certification), le cadre juridique et réglementaire, qualifié par certains de “baroque” et probablement pas adapté et, enfin, la formation des professionnels de santé, notamment au cours du 2e cycle des études médicales pour que la médecine thermale soit considérée par les étudiants et entre véritablement dans le corpus des épreuves nationales. »

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