La Chambre régionale des comptes d’Occitanie a publié, le 20 mars dernier, un rapport examinant les comptes et la gestion de la commune de Lamalou-les-Bains (34). Le document aborde les exercices 2011 et suivants. L’administration s’est intéressée à la fiabilité des comptes, aux finances de la station thermale, mais aussi aux conditions de mise en œuvre de deux compétences : le scolaire périscolaire et le thermalisme.
Après un retour sur l’histoire de Lamalou-les-Bains, « territoire rural érigé en pôle d’excellence de la santé et du thermalisme », la Chambre régionale des comptes fait un point sur la qualité des eaux, indispensable pour une activité thermale durable. Il met ainsi en lumière les examens de l’ARS entre 2014 et 2016, qui affirment que « l’établissement thermal […] fait partie des stations qui ont des taux de non-conformité (dépassement des valeurs de référence pour les paramètres microbiologiques) élevés, où certains dépassements, plus durables ou récurrents nécessitent un suivi renforcé ».
Dans un second temps, le rapport s’est arrêté sur la compétence thermale dans la commune héraultaise. Il précise que la municipalité a cédé les parcelles où sont implantés les sources et les captages des eaux nécessaires à l’exploitation des thermes, par bail emphytéotique de 99 ans, à la Chaîne Thermale du Soleil en 2009. La juridiction financière regrette alors que ce mode de gestion privé n’offre « aucune occurrence [à la mairie] de peser sur les orientations de gestion et la diversification des activités ».
Le manque de données sur l’activité thermale, qu’il s’agisse du chiffre d’affaires ou des informations sur la clientèle (nationalité, âge, statut, etc.) ne permet pas de connaître l’impact de cette filière sur le territoire. La Chambre des comptes encourage donc la municipalité à élaborer une stratégie commune avec la Chaîne Thermale du Soleil, « permettant d’assurer la pérennité de l’activité thermale ».
Concernant la situation financière, le document souligne un excédent brut de fonctionnement et une capacité d’autofinancement décroissants, un manque de dynamisme des produits de gestion ou encore un niveau d’endettement communal élevé. L’organisme apporte alors des solutions possibles, comme la mutualisation ou la réouverture du casino, qui pourrait être source de recettes, mais aussi d’attractivité touristique.
Le rapport sur aquae-officiel.fr