La Région s’offre un plan de développement de la filière thermale, à l’instar de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui propose une stratégie commune.
Approuvé lors du conseil régional le 26 mars dernier, le plan thermal de la Nouvelle-Aquitaine pour 2017-2022 a été élaboré en concertation avec les acteurs du thermalisme. Le cluster Aqui O Thermes, qui rassemble établissements, entreprises, collectivités et instituts de formation, était à la tête des opérations. Dès avril 2017, des réunions ont ainsi été organisées. Des rencontres centrées sur différents sujets comme la station, les soins ou les agents. Une thématique principale a émergé : le thermalisme en santé, dans un souci de développement durable et de prévention.
« Notre objectif pour les quatre prochaines années est de renforcer notre leadership, tout en créant une cohérence entre les acteurs via une stratégie thermale partagée, et d’avoir un document unique de référence », précise Élisabeth Bonjean, conseillère régionale déléguée au thermalisme et au thermoludisme. L’enveloppe budgétaire n’a pas été précisée.
Trois axes prioritaires
Le plan thermal, qui sera piloté par la Région, présente une stratégie en trois axes. « L’établissement thermal » est le premier champ d’action. Il vise à offrir un accueil de qualité aux curistes. Concrètement, il s’agit de garantir hygiène et sécurité, d’améliorer la gestion des entreprises, mais aussi de dégager du temps et des financements pour innover, se moderniser, se développer.
Le deuxième point, « la station thermale », a vocation à réunir les entreprises et les territoires. Deux angles se distinguent : l’attractivité des stations et la prévention santé.
Enfin, le dernier volet concerne « l’écosystème thermal ». Il comprend les ressources humaines avec des réflexions sur la saisonnalité, la pénibilité et le recrutement. La stratégie de communication et le marketing sont également au programme. De même que le développement durable, à savoir la préservation de la ressource et de son environnement.
Formation, recherche et innovation
Parallèlement, un axe transversal a été retenu : « recherche, innovation et formation ». Il aborde la formation initiale et continue des agents de la filière, mais aussi des médecins thermaux, des infirmières des thermes ou des kinésithérapeutes. La feuille de route rappelle d’ailleurs « l’urgence concernant l’enseignement du thermalisme en faculté de médecine ». Après discussions avec l’ARS (Agence régionale de santé), des actions ont été proposées : une initiation en premier cycle, une option thermalisme en deuxième cycle et la création d’une équipe de recherche thermale. Un statut de technicien en physiothérapie est également à l’étude. Du point de vue de la recherche, la Région encourage la création de nouveaux équipements et soins, la récupération d’énergie, mais également le travail sur les douleurs chroniques ou l’efficacité thérapeutique. De plus, des pistes d’innovation sont données, comme le développement de programmes santé ou d’une application « curistes connectés ».
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