Lors du 21e congrès de l’ESPA qui s’est déroulé du 10 au 12 mai dernier, Claude-Eugène Bouvier, directeur délégué du CNETh, a présenté l’impact économique de la filière thermale en France, sur la base d’une étude macroéconomique et d’une étude microéconomique, laquelle s’appuie sur le cas des Thermes de Cambo-les-Bains (64). L’analyse des impacts direct, indirect et induit de la structure basque indique que l’établissement génère de manière directe 8,7 millions d’euros et représente 142 emplois, dont 109 à temps plein. De manière indirecte, il entraîne 12,8 M€ de dépenses dans la ville de Cambo-les-Bains ou dans les régions alentours, ainsi que la création de 163 emplois. Enfin, l’impact induit représente 45 M€ et 458 emplois. Au total, les thermes basques engendrent 66,6 millions d’euros et 763 emplois. Les données macroéconomiques du secteur thermal ont également été présentées avec une évaluation de la contribution des thermes français aux budgets nationaux et sociaux, une évaluation du montant alloué à l’activité par la Sécurité sociale et une comparaison de ces deux mesures. La filière dégage l’équivalent d’un produit intérieur brut de l’ordre de 1,03 milliard d’euros correspondant à une valeur ajoutée d’environ 530 millions d’euros. La contribution du secteur aux budgets nationaux et sociaux a représenté 235 millions d’euros en 2015. En parallèle, la Sécurité sociale a versé 274 millions d’euros cette même année pour l’activité thermale. Au final, le coût net résiduel du thermalisme à l’échelle de la nation est de l’ordre de 40 millions d’euros, pour plus de 580 000 curistes. En comparaison, Nicolas Quirino, professeur à l’université Luiss de Rome, en Italie, a exposé lors du congrès l’impact économique du thermalisme dans son pays et en Europe. L’universitaire a ainsi détaillé les dépenses du Service sanitaire national (SSN) italien pour les cures thermales, observant une baisse de 9 millions d’euros en huit ans. En effet, en 2008, 128,6 M€ étaient consacrés au thermalisme contre 119,8 millions en 2016. Enfin, Nicolas Quirino a évoqué le « taux d’imposition total » en 2014 des établissements thermaux par pays de l’Union européenne, qui place la France en tête avec une taxation de 66,6 % et l’Italie en deuxième position avec 65,4 %.