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Santé

Évolution de la corpulence des Français

L’Institut national de veille sanitaire (InVS) a publié, le 13 juin dernier, dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire, un rapport sur l’évolution, en France, de la corpulence des personnes de 6 à 74 ans entre 2006 et 2015. Il s’appuie sur les résultats de deux études : l’Étude nationale nutrition santé (ENNS) menée il y a 11 ans et relative à la situation nutritionnelle dans le pays, ainsi que l’Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban), réalisée en 2015 et qui portait sur plusieurs aspects de la santé (l’exposition à certaines substances de l’environnement, l’alimentation, l’activité physique et certaines maladies chroniques ou facteurs de risque). Les corpulences ont été relevées sur la base de mesures par indice de masse corporelle (IMC), soit poids en kg/taille en m². L’IMC définit, chez les plus de 18 ans, la maigreur en deçà de 18,5, une corpulence normale entre 18,5 et 25, le surpoids à partir de 25 et l’obésité au-delà de 30. Chez les enfants, la courbe de centiles a été utilisée. Le rapport témoigne d’une stabilité, au cours des dix dernières années, du surpoids et de l’obésité. Le premier se situe à 54 % chez les hommes et à 44 % chez les femmes, l’obésité représentant, elle, 17 % de la population adulte. Les trois-quarts des personnes obèses présentent cependant une obésité dite modérée, c’est-à-dire un IMC en deçà de 35. Surpoids (dont obésité) ont tendance à augmenter avec l’âge avec une stabilisation chez les femmes dès 40 ans. Parmi les plus jeunes, le surpoids concerne 17 % des garçons de 6-17 ans et 18 % des filles tandis que l’obésité touche 3,9 % d’entre eux, des chiffres qui n’ont pas réellement évolué depuis 2005. Le rapport souligne cependant un phénomène significatif, à savoir la hausse significative de la maigreur chez les jeunes filles. Alors qu’elles étaient 8 % dans cette situation en 2005, le niveau s’établit aujourd’hui à 14 % et les 11-14 ans sont les plus touchées. Les auteurs de l’article soulignent que « malgré sa stabilisation sur 10 ans, la prévalence du surpoids et de l’obésité reste importante ». L’InVS en appelle à « des politiques publiques ambitieuses pour en inverser la tendance et réduire ses effets sur la santé ».

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