À l’heure du projet du Grand Nancy thermal, la deuxième édition de l’Université de printemps du Thermalisme s’est questionnée sur le devenir du thermalisme à l’échelle européenne.
Le 12 mai dernier, la deuxième édition de l’Université de printemps du Thermalisme de Nancy a réuni un comité de médecins et d’experts européens venus exposés leurs résultats en matière de santé, de recherche mais aussi d’innovation en lien avec la problématique thermale française et européenne. Pour bâtir une « Europe thermale » des efforts restent à fournir en matière d’entente et de législation. En effet, Pr Pedro Cantista de l’Université de Porto et Claude-Eugène Bouvier, délégué général du CNETh, ont, entre autres, mis en évidence l’absence de normes et de régulations communes pour chaque pays à la fois sur les différents traitements par pathologies, la durée des cures mais aussi leurs remboursements. Ce manque apparaît pour certains intervenants comme un frein au développement et à la reconnaissance de l’activité thermale, d’autant plus que les formations universitaires ne sont plus adaptées aux attentes et aux besoins du corps médical. Ainsi, les professeurs de l’Université de Lorraine se sont accordés pour dire que les formations, essentielles pour la légitimation, doivent s’ouvrir à l’interdisciplinarité et aux échanges européens. Le lancement de nouvelles formations (DU et DIU) permettront de combler le manque croissant des médecins thermaux en France estimé entre 600 et 800 selon le Dr Christian Hérisson, président de la Société Française de Médecine Thermale. Afin d’accompagner le corps médical dans cette évolution, des médecins et professeurs ont présenté les progrès médicaux – tels que la rééducation après opération de lithiase biliaire et de la ligamentoplastie – et les innovations techniques d’ores-et-déjà accomplis dans le domaine thermal – avec le nouveau couloir de marche d’Aix-les-Bains et le nouveau lit de diffusion de boue de Balaruc-les-Bains.