Lors des premières « Rencontres du S.P.A.S. », le lien entre santé, activités spa et bien-être a été mis en évidence, comme piste de futurs développement du secteur.
Le syndicat des professionnels des activités de spa, S.P.A.S. présidé par Jean-Jacques Gauthier, a lancé le 17 novembre dernier, à Enghien-les- Bains (95), la première édition des « Rencontres du S.P.A.S. ». Une centaine de participants étaient réunis à cette occasion pour échanger sur les tendances de consommation et de l’offre de spa et imaginer les services de spa du futur. Les différentes inter- ventions ont confirmé que les soins de bien-être étaient en prise directe avec la notion de santé, rappelant la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « La santé est un état de complet bien- être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Le succès de l’immatériel
Nathalie Damery, présidente de l’Observatoire Société Consommation (ObSoCo), a présenté une analyse des attentes des consommateurs et du marché du bien- être, soulignant le poids croissant de la consommation de produits immatériels. Aujourd’hui, la moitié des Français souhaiterait consommer autrement et consommer « mieux » c’est-à-dire acheter des produits qui durent (44 %), bons pour la santé (37 %) et respectueux de l’environnement (36 %). Avoir un corps svelte est devenu un signe de réussite et d’intelligence et les consommateurs envi- sagent désormais leur santé comme un capital à préserver et à entretenir.
Dans cet environnement, Gérard André, consultant et co-fondateur de Tempo Hospitality Consulting, a invité à penser le spa du futur, insistant auprès des porteurs de projets sur le fait qu’un spa doit trouver sa justification à la fois dans sa capacité à répondre aux besoins de bien-être et à être rentable.
La prévention santé
Illustrant le passage d’une médecine « cure », curative, à une médecine « care », préventive, qui intègre les activités de spa, le docteur Jacques Desplan a détaillé son concept de R Révolution Santé, dont le premier établissement a ouvert ses portes en septembre à Montpellier. L’objectif du centre est d’optimiser le capital santé de chacun en agissant sur son mode de vie par des interventions non médicamen- teuses, qui s’appuient sur une médecine des 4 P : prédictive, personnalisée, de préemption et participative.
La table ronde, « spa santé, la santé dans le spa », animée par la journaliste Anne Autret, à laquelle ont participé Isabelle Fischer, directrice d’exploita- tion Medi Spark & Spark à Enghien-les- Bains, Erika Borg, directrice d’Harmonie Médi Spa (Toulouse), Philippe Gomez, président du syndicat France Thalasso ainsi que Gérard André et Jacques Desplan, a permis de rendre compte des différentes expériences vécues en matière de spa santé.
Enfin, une plongée dans l’univers de la santé connectée a inclus la présenta- tion, par Aquæ, des dernières nouveautés en la matière et des exemples d’appli- cations dans le secteur du spa. Julien Daubert, cofondateur de la start-up 10h11 et créateur de la plateforme Goria de rassemblement de données santé et bien-être, a apporté la vision de nouveaux clients, et futurs clients de spas, celle des générations Y (aujourd’hui âgée de 18 à 30 ans) et Z (née après 1995) dont les caractéristiques sont d’être ultra connectées, assumant un grand intérêt pour la consommation et éprouvant un grand besoin de stabilité et de sécurité.