Avez-vous entendu parler de cette histoire vraie, survenue fin des années quatre-vingt, de quatre marins dont le trimaran est parti à la dérive ?
Leur chance de survie était quasi nulle car leur balise sera hors de portée au bout de huit jours et leurs réserves d’eau douce étaient en train de se vider…et ils l’ignoraient.
Pourtant, ils ont cru qu’ils s’en sortiraient. Pourquoi ? Peut-être parce qu’au tout début, ils n’ont pas vraiment compris la gravité de leur situation. Et ensuite, parce qu’ils n’ont pas renoncé, ont maîtrisé la panique et la discorde qui s’en suit. Mais surtout parce que la nature les a aidés.
On vous laisse découvrir comment…
L’histoire vraie de 4 marins et d’un trimaran
Nous sommes le 4 juin 1989. A 6 h du matin, une vague scélérate fait chavirer un trimaran, baptisé Rose-Noëlle, au large de la Nouvelle Zélande. A son bord, 4 marins dont un chevronné. Partis de Picton le 1er juin, ils ont comme objectif les Tonga.
John Glennie avait en effet une vaste expérience de la navigation dans les mers du Sud. Mais pas ses co-équipiers : Rick Hellriegel, James Nalepka et Phil Hofman.
Résultat : ils vivront 119 jours d’enfer pour survivre en dérivant dans l’océan Pacifique.
Persuadés que les secours allaient vite arriver, ils ne se sont même pas aperçus que leurs réservoirs d’eau douce étaient percés. Système D et imagination seront désormais leurs seuls outils pour rester en vie.
4 marins dans 4 m2
Lorsque le trimaran s’est retourné, l’équipage a dû grimper dans la minuscule cabine arrière sous le cockpit. Les quatre hommes se sont calés juste au-dessus de la ligne de flottaison avec des matelas, des tiroirs, des tuyaux, etc.
Tous les quatre ont vécu dans ce minuscule espace de la taille d’un lit double avec moins d’un bras de hauteur sous plafond. Concrètement, si l’un bougeait, les trois autres devaient aussitôt ajuster leur position pour ne pas chavirer. C’était une leçon permanente de solidarité.
Car, effectivement, ils ont dû faire face à la peur, à la violence que la panique induit entre des survivants face au danger permanent, et contrôler l’une et l’autre.
Quand l’écosystème marin vient à leurs secours
Balanes et mollusques ont commencé à pousser sur les coques du trimaran retourné, vers le second mois de dérive. Ils ont pu ainsi faire une pêche plus facile leur permettant de survivre.
Les poissons, principalement les martins-pêcheurs, étaient attirés par les mollusques poussant sur la coque, ce qui rendait leur prise bien plus aidée pour les hommes.
À un moment donné, ils ont même vu débarquer un mérou qui, trop curieux, a nagé jusque dans leur cabine sous-marine. Sa prise leur a offert un changement de régime inattendu.
Que sont devenus ces 4 marins ?
Le décor était planté sur une de ces aventures dont raffolent la mer et l’histoire. L’histoire vraie de l’explorateur Schackelton en est un exemple de plus.
On en tirera d’abord un livre « The spirit of Rose-Noëlle » (1992) écrit par un des survivants. Puis un téléfilm « Abandonned » sera tourné en 2015.
A vous de choisir…