L’habitat aquatique ou l’habitat sur l’eau (quelle que soit l’architecture) existe depuis de nombreuses années. La mer du Nord prévoit même une île « énergétique » artificielle. Cela sans citer l’habitat des tribus de pêcheurs ou de plongeurs comme les Badjos.
Ici on vous présente quelques innovations existantes et des actus. De quoi découvrir ainsi les réalisations d’architectes et d’innovateurs originaux. C’est une enquête à la recherche d’un autre urbanisme, mais aussi d’un tourisme différent.
Anthénea : un bateau pour les terriens
C’est ainsi que cet habitat flottant est présenté par ses constructeurs. 100% made in France, éco responsable et auto-suffisant, Anthénea s’affiche en tant que réponse aux enjeux de l’immobilier durable.
Cette bulle de 50 m² est étudiée pour suivre le rayonnement solaire (5 panneaux sont placés sur son dôme). Son autonomie électrique varie donc de 3 jours à illimitée (selon le niveau d’équipement). Son architecture se développe à l’image d’un coquillage. Qu’il s’agisse de la chambre avec lit circulaire XL, l’espace de contemplation avec salon et observatoire sous-marin à 360°, sa salle de bain avec baignoire à eau de mer ou eau douce, et la cuisine panoramique. Sans oublier le rooftop solarium.
Javier Senosiain, l’architecte aquatique
Aquae choisit ici d’évoquer les travaux d’un architecte mexicain passionné qui a entremêlé le biomimétisme, les créatures marines et les flux organiques dans l’habitat.
Espace organique, mouvement fluide, intégration naturelle, continuité énergétique, sont quelques-unes des expressions fortes d’un concept architectural formalisé aux USA dans les années 1890. Mais, pour en pénétrer le sens, il faut déjà posséder la carte de l’imaginaire et la boussole du philosophe…
C’est ainsi que Javier Senosiain a conçu cette maison coquillage. Baptisée Nautilus, elle n’est pas sa seule réussite qui allie élégance, confort et biomimétisme.
Le prototype d’Océanix Busan
Il s’agit d’un projet de quartier flottant écoconçu au large des côtes de la grande ville portuaire sud-coréenne de Busan. Modularité, matériaux et méthodes durables doivent favoriser un habitat humain autonome et adaptable à toute élévation du niveau de la mer.
À ce jour, la date de début des travaux n’est pas publiée. Mais la livraison des habitats est prévue courant 2025.
Panama et les projets SeaPods
Là aussi nous sommes dans une prospective de 2023 par une entreprise panaméenne.
Leurs conceptions SeaPods s’adaptent aussi bien à la mer qu’à la terre. À découvrir…
Land of Water d’une entreprise danoise
Du plastique recyclé pour construire leurs constructions flottantes, ça vous dit ? Et le constructeur garantit qu’il peut le faire sur n’importe quelle étendue d’eau : mer, fjord, lacs ou rivières.
Mais son point le plus fort est de proposer une solution qui limite la pollution sous-marine. Car, aujourd’hui, les énormes piliers (acier ou béton) qui supportent les plateformes statiques sur l’eau sont recouverts de peinture antifooling. Ces enduits libèrent des toxines dangereuses pour la vie sous-marine. Les Land Of Water, par contre, n’en ont nul besoin. En plus, ces fondations peuvent constituer de nouveaux habitats pour les poissons, ou des points d’ancrage pour les mollusques, crustacés et algues !
Un concours pour l’architecture de la mer
Connaissez-vous le concours international d’architecture Jacques Rougerie et son fondateur qui se qualifiait lui-même de « Mérien » ?
Chaque année, les créateurs de tous bords sont invités à activer leurs méninges. L’opus 2023 rappelle que, dans les années à venir, les trois quarts de la population vivront près des fleuves et des rivages marins. Il invite à proposer des projets qui repoussent toutes les limites.
« Fondés en priorité sur le biomimétisme, en phase avec la sauvegarde de nos écosystèmes et sa biodiversité, ils devront être pensés et dessinés de façon pluridisciplinaire. »