L’équation consistant à ajouter « navires » + « marins » + « chats » a été gagnante pendant des siècles.
Il existe d’ailleurs une relation ancienne et superstitieuse des loups de mer avec les chats. Saviez-vous, par exemple, que les chats noirs, une fois n’est pas coutume (!), étaient les préférés des marins ?
Pas d’assurance de navire sans chats à bord
Les chats, considérés comme de véritables membres d’équipage avaient même droit à leur nom dans le registre des bateaux. C’est ainsi qu’aujourd’hui encore, nous pouvons retrouver la trace de certains, comme ce matou nommé Tomcat, l’un des plus célèbres.
Leur présence était considérée indispensable. A tel point que pas de chats à bord… pas d’assurance pour le navire. La célèbre compagnie d’assurance de Londres, la Lloyds, n’acceptait d’assurer un navire qu’à cette condition. Mais ce n’est pas tout. Une autre condition exigeait que le navire ait à son bord un nombre précis de chats minutieusement calculé selon la contenance du bateau.
Les chats furent embarqués à bord de toutes sortes de navires (commerce, explorations, guerre). En effet, la mission principale est de : chasser les rongeurs qui menaçaient les cordages, mais aussi la nourriture, les cargaisons de grains, jusqu’à la coque des bateaux en rongeant l’étoupe qui sert à calfeutrer. Et, plus grave encore, rats et souris pouvaient transmettre des maladies aux marins.
Santé et superstition
Toutefois, ce rôle du « chat de navire » ne se limitait pas à accomplir toutes ses missions essentielles…il y en avait une autre, plus humaine. Ces braves félins comblaient aussi la solitude des marins. Et avoir un chat à bord était reconnu efficace pour apaiser les tensions dans l’équipage que les longs périples en mer rendaient inévitables.
Enfin, la majorité des marins étaient également persuadés que, placé sur le pont, en cas de calme plat, le félin pouvait aider à lever les vents. Ah ben mille chabords !