Dans le cadre de la transition énergétique des bâtiments publics et plus précisément des piscines et centres aquatiques, des aides financières sont proposées aux collectivités pour rénover ces structures. L’objectif : construire de nouveaux équipements plus respectueux de l’environnement et former les techniciens à cette transition « verte ».
Le Plan de rénovation énergétique des bâtiments, proposé par le gouvernement en 2017, s’inscrit dans l’objectif de la neutralité carbone fixé pour 2050. Et la rénovation des bâtiments publics fait partie de ce programme. En effet, à l’échelle nationale, 45 % de la consommation d’énergie finale et 27 % des émissions de gaz à effet de serre concernent le secteur des bâtiments publics. Et les piscines municipales et centres aquatiques arrivent en tête des bâtiments les plus énergivores.
Ces structures consomment énormément d’eau et d’énergie, et représentent en outre des charges très importantes pour les collectivités. Ainsi, 22 % des charges directes des piscines publiques sont liées à leur simple activité de fonctionnement. Pour répondre aux objectifs gouvernementaux, mais également climatiques et locaux, une transition énergétique rapide est nécessaire. Des solutions existent donc pour aider les collectivités à rénover leurs piscines publiques.
Des équipements aquatiques vieillissants
Les centres aquatiques français sont de plus en plus vieillissants. En effet, plus de 60 % des piscines publiques françaises ont plus de 30 ans, soit plus de 3 400 établissements.
Les collectivités qui souhaitent rénover leurs centres aquatiques et piscines doivent respecter le décret tertiaire, issu de la loi ÉLAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) promulguée en 2018. Ce décret impose une réduction de 40 % de la consommation énergétique des bâtiments à usage tertiaire d’une superficie supérieure à 1 000 m2 d’ici 2030.
Face à cet enjeu environnemental, plusieurs solutions existent pour équiper les structures aquatiques, comme l‘énergie solaire thermique ou encore la biomasse auto-consommable du bâtiment. La piscine de Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) a été rénovée en ce sens puisque la mairie a opté pour un mix énergétique durable supérieur à 50 %. Ce sont ainsi 25 m2 de panneaux solaires qui ont été installés. Mais aussi des chaudières à condensation, des éclairages 100 % LED et une centrale de traitement de l’air très innovante.
Des aides financières pour financer la rénovation des piscines publiques
Pour que les collectivités puissent s’offrir de tels équipements, souvent très coûteux, des aides financières existent. Dans cette optique, la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) a lancé son nouveau sous-programme Act’Eau en mars dernier.
Cette initiative a été mise en place dans la continuité du programme ACTEE (Actions des Collectivités Territoriales pour l’Efficacité Énergétique). Elle vise à aider financièrement et accompagner les collectivités dans leur projet de rénovation et de transition énergétique.
En effet, le programme prévoit des aides financières pour la réalisation d’études techniques et de missions d’AMO (Assistant à maîtrise d’ouvrage). Le but est d’inciter les collectivités à rénover leurs piscines. Mais également de financer la formation des agents techniques et administratifs de ces structures afin qu’ils acquièrent des compétences dans ce domaine.
La transition énergétique des piscines publiques et centres aquatiques s’inscrit désormais dans les enjeux des collectivités. Celles-ci disposent à présent d’innovations énergétiques et d’aides financières pour rénover ces structures de plus en plus désuètes et énergivores.
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