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Le Gouf de Capbreton et la légende du calmar géant

Cette légende est digne de celle du Loch Ness. Dans les profondeurs atlantiques, un monstre terrible reposerait depuis des millénaires. L’aventure débute au large de Capbreton, petite ville côtière des Landes. Sous la surface se trouve le Gouf, un canyon sous-marin géant formé par la séparation de deux plaques tectoniques (européenne et ibérique). Un gouffre immense qui n’a rien à envier à son homologue américain, le Grand Canyon.

Si ce lieu est si célèbre en Terre Gascogne, ce n’est pas uniquement pour ses dimensions impressionnantes, mais aussi pour la légende qui lui est associée : celle du calmar géant ! Bouteille d’oxygène et palmes sont de mise pour partir à la découverte du Gouf à travers une plongée surprenante.

À la rencontre d’espèces marines venues d’ailleurs…

Après avoir enfilé les combinaisons de plongée et branché les bouteilles d’oxygène, il est temps de se jeter par-dessus bord. Au large des côtes de Capbreton, à plusieurs centaines de mètres de la digue surmontée d’un phare qui guide les bateaux à l’entrée du port de pêche. Dernière vérification des signaux. Tout est OK, c’est parti !

La descente dans l’antre du plus grand canyon sous-marin d’Europe promet d’être étonnante. Rien que d’imaginer les 4 000 mètres d’eau sous nos palmes donne des frissons. Mais il faut bien se lancer ! L’exploration commence à peine et déjà les premiers animaux se manifestent. Et parmi eux des espèces marines qui vivent habituellement dans les régions tropicales. Plutôt surprenant de rencontrer un poisson-lune dans les eaux françaises.

La plongée se poursuit dans des eaux plus profondes. Une baleine à bec de Blainville ! Jour de chance… On n’en a pas vu dans la région depuis 1999. Il parait que le réchauffement climatique favorise le développement de nouvelles espèces. Peut-être que des dauphins passeront par là, c’est fréquent dans le coin. Le voyage sous-marin continue en s’enfonçant encore un peu dans l’abîme pour atteindre une vingtaine de mètres sous la surface.

… parfois dangereuses !

Au loin arrive un requin-pèlerin. Même si la panique gagne certains, elle n’a pas lieu d’être. En effet, il est totalement inoffensif pour l’homme et se nourrit principalement de plancton. Le tout est de garder son calme et d’observer le spectacle. Avec sa grande bouche qui lui permet d’absorber sa nourriture microscopique, il passe à seulement quelques mètres… Sans même remarquer les plongeurs, dans un mélange de peur et d’émerveillement.

Ce genre de rencontre, jadis exceptionnelle, devient désormais de plus en plus fréquente dans le coin. Et si cette fois-ci, l’espèce était inoffensive, des requins moins commodes nagent parfois dans ces eaux. C’est le cas du requin mako, ou encore du requin-marteau.

Une fois le squale parti, la descente peut reprendre son cours. Quelques mètres supplémentaires suffisent pour apercevoir une fosse immense qui s’étend à perte de vue sur 270 kilomètres en direction de l’ouest.

Un géant des mers qui remonte effrayer les marins

Nous avons atteint le bord du précipice, qui se trouve par 50 mètres de fond, si près du littoral… Mais toujours pas de calmar géant ! C’est peut-être mieux ainsi. Qui a réellement envie de croiser cette espèce marine de 18 mètres de long et pouvant peser jusqu’à 250 kilos ?

Le moment est venu de remonter vers la surface, avec une interrogation persistante… ce mystérieux monstre existe-t-il vraiment ? La légende dit qu’il règnerait sur les abysses du Gouf, à 4000 mètres de profondeur, et qu’il remontrait de temps en temps pour effrayer les marins…

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