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Les eaux usées montrent des traces du coronavirus et des variants

Le réseau Obépine enregistre une forte concentration de COVID-19 dans les eaux usées de plusieurs villes de France depuis une semaine ; laissant présager un rebond de l’épidémie. 

Le réseau Obépine (OBservatoire EPIdémiologique danNs les Eaux usées) qui se consacre à la recherche du virus SARS-CoV-2 dans les eaux usées, poursuit sa mission, depuis mars dernier, « de prélever de l’eau usée dans les stations d’épuration ou dans les égouts pour connaître ce que contiennent les matières fécales», explique son co-fondateur, le virologue Vincent Maréchal.

Le scientifique rapporte également que d’après les données récoltées, le virus peut être détecté dans les eaux usées une à trois semaines avant qu’il ne circule dans «la population humaine». Même s’il est difficile pour les scientifique de parler de dimension prédictive, il n’en reste pas moins un indicateur qui dans la situation actuelle fait planer le spectre d’une troisième vague. 

Un taux de virus élevé dans les eaux usées de Nice et de Montpellier 

Plusieurs grandes villes ont ainsi fait remonter leurs analyses locales des eaux usées au réseau Obépine faisant état d’une concentration de plus en plus élevée. À Nice comme à Montpellier, une forte concentration de coronavirus a été décelée dans les eaux uséesLes égouts de Nice et de seize communes alentours ont été étudiés avec l’aide des marins-pompiers de Marseille. Ces recherches ont révélé que la charge virale avait triplé en une semaineSelon les données recueillies, le quartier du port de Nice semble être un de ceux où le taux de contamination est le plus élevé avec 8% des habitants positifs à la COVID-19. 

À Montpellier, la situation est similaire. L’unité Hydroscience de l’Université de Montpellier et la start-up IAGE ont dévoilé cette semaine les données prouvant la présence du variant anglais en OccitanieFranz Durandet, président de IAGE, précise : «Il y a 3% de présence du variant anglais de la COVID19 confirmée en LanguedocRoussillon. Nous confirmons la présence du variant anglais dans les prélèvements effectués ces derniers jours notamment à Sète, Montpellier, Béziers.» 

Ces informations font échos aux forts taux de coronavirus relevés dans les eaux usées franciliennes le 5 janvier dernier.  

«Une carte météo» de la circulation du virus 

Suite aux recherches réalisées dans les égouts de plusieurs régions de France, le réseau Obépine mettra à disposition des autorités une carte nationale recensant la circulation du virus sur le territoire. L’analyse des eaux usées est aujourd’hui considérée comme un indicateur de lévolution de la situation sanitaire françaiseCe nouvel outil épidémiologique pourrait ainsi aider à prendre des mesures en amont pour prévenir de futurs pics épidémiques 

À plus grande échelle, le réseau Obépine permettra d’observer la présence de virus saisonniers tels que la gastro-entérite ou la grippe et d’examiner leur évolution. 

© Michal Jarmoluk

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