Depuis lundi (25 janvier), le réseau Obépine a rendu accessible les données issues d’une quarantaine de stations d’épuration, sur les 150 suivies, disséminées un peu partout sur le territoire français. A raison de deux séries de prélèvements réalisées chaque semaine, les résultats d’une trentaine de sites (dont six en Île-de-France) ont été dévoilés pour la première fois. Présentées sous formes de courbes, Vincent Maréchal, virologue à Sorbonne Université et cofondateur du réseau, précise qu’« elles donneront un aperçu des quantités de traces du virus observés, sur une échelle allant jusqu’à 150 » et que « ces courbes seront mises à jour au fur et à mesure et ce seront les mêmes que nous communiqueront au ministère de la santé ». Il poursuit en précisant qu’ « il s’agit d’un indicateur macroépidémiologique très intéressant car il porte sur l’ensemble de la population, et la méthodologie est restée la même depuis sa mise en place, le 5 mars ». Ainsi qu’ « il donne un instantané assez précis d’une situation, alors que la dynamique de l’épidémie retranscrite via les résultats des tests peut avoir plusieurs jours de retard sur la réalité », ajoute t-il.
Ces premiers résultats démontrent une hausse inquiétante du virus et de la présence des variants dans plusieurs bassins de populations en France, comme en Île-de-France, à Montpellier ou encore à Nice et ses environs. Pour répondre à cette nouvelle problématique, Obépine travaille sur des méthodes d’analyse pour permettre de détecter les quantités de variants du SARS-CoV-2 dans les eaux usées. Des tests sont actuellement en cours et prochainement, les résultats devraient être rendus publics.