Les analyses révélées le 5 janvier dernier par le réseau Obépine, en collaboration avec Sorbonne Université, montrent une hausse des traces du virus SARS-CoV-2 dans les eaux usées franciliennes. Cette augmentation, inédite depuis le début de la pandémie, interroge sur un éventuel prochain pic épidémique en France.
Les mesures ont été réalisées dans les cinq stations connectées du réseau Obépine. Ce qui alerte les scientifiques puisque c’est en juin, à l’aube du deuxième pic épidémique, que des traces élevées de coronavirus avaient été trouvées dans les eaux usées. C’est la première fois depuis fin octobre qu’une hausse significative est observée.
Selon l’étude menée par Vincent Maréchal, Jean-Marie Mouchel et Yvon Maday, il semblerait qu’il y ait une corrélation entre le taux de contamination des eaux usées et les cas positifs recensés en Île-de-France. La présence importante du virus dans les eaux usées franciliennes alarme donc sur l’évolution de la situation sanitaire.
Vers une reprise de l’épidémie de COVID-19 ?
Par conséquent, Santé publique France craint une « augmentation de la diffusion du virus » ainsi qu’une hausse des hospitalisations dans les jours à venir. Le suivi de la contamination des eaux usées permettra d’anticiper la variation de nouveaux cas positifs. Grâce aux prochains rapports sur la circulation du virus, le gouvernement pourra mesurer l’impact des fêtes de fin d’année et se prononcer sur l’évolution de la situation sanitaire en France.
Il semblerait qu’une « troisième vague » soit en train de se profiler à l’horizon du paysage sanitaire français.
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