La mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali met l’accent sur l’eau potable dans la région désertique de Kidal, où les conflits sont nombreux face aux pénuries.
Pour améliorer l’accès à l’eau au Mali, la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) a initié le 28 décembre un projet de barrage souterrain dans la région de Kidal. Ce territoire au climat désertique chaud souffre d’une aridité extrême. Et bien que d’importantes précipitations soient enregistrées au cours de la saison des pluies, le relief de la zone ne permet pas leur stockage.
L’initiative de la mission de l’ONU vise donc à construire un barrage souterrain pour retenir ces coulées d’eau et gonfler la capacité de renouvellement de la nappe phréatique. En plus de fournir du travail au moment de sa construction, l’ouvrage a pour ambition d’améliorer l’accès à l’eau potable, et de limiter ainsi les conflits engendrés par la pénurie d’eau.
Presque un tiers du Mali n’a pas accès à l’eau potable
Cette problématique s’avère globale au Mali, alors que les 2/3 du pays sont totalement désertiques. La Coalition Nationale de la Campagne Internationale pour l’Eau Potable et Assainissement a d’ailleurs animé une conférence le 29 décembre pour alerter sur l’accès à l’eau et à l’assainissement. L’occasion de souligner qu’au niveau national, plus de 30 % du territoire ne dispose pas d’eau potable et que 65 % de la population ne bénéficie pas d’un système d’assainissement.
L’organisation demande donc au gouvernement d’investir davantage dans ces secteurs. Le but : atteindre l’Objectif de développement durable n° 6, sur l’eau et l’assainissement pour tous, en 2030.
© Emilio Labrador