L’une était bloquée par des constructions humaines, l’autre avait presque disparu à cause de la chasse intensive. Mais, parfois, l’homme répare ses dégâts et ça marche…
Les opérations de protection des espèces rares semblent porter leurs fruits. Comme le montre le retour récent de plusieurs espèces aquatiques ou semi-aquatiques en France. Premier exemple : le castor d’Eurasie qui a été observé sur le domaine des Grandes Cabanes du Vaccarès Sud, dans les Bouches-du-Rhône, un espace naturel protégé. Et ce, 40 ans après la dernière observation de cette espèce sur ce site de Camargue. Le plus gros rongeur d’Europe avait ainsi disparu en France au début du XXe siècle ; un phénomène principalement causé par l’homme, l’animal étant chassé pour sa fourrure ou encore sa chair. Depuis 1968, le castor d’Eurasie fait l’objet d’une protection nationale. Sa reconquête progressive du territoire hexagonal, en partie naturelle, découle également d’opérations de réintroduction.
Assurer la continuité écologique des fleuves
Autre exemple : le saumon de l’Atlantique, réapparu dans la Somme, à Amiens. Cette fois, ce sont les travaux de restauration de la continuité écologique du fleuve réalisés en 2019 qui sont à l’origine du retour de cette espèce, dont le passage était bloqué à cause de plusieurs infrastructures, dont une usine ou encore des écluses. Des obstacles que la faune piscicole peut désormais franchir grâce à des aménagements réalisés le long du fleuve, sous la houlette du conseil départemental. Désormais, ce saumon peut remonter le fleuve en hiver, à la recherche d’un lieu pour se reproduire. Une opération pour laquelle l’espèce marine a nécessairement besoin d’eau douce.
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