Dans un contexte de forte mobilisation contre le projet, Boardriders a annoncé son abandon temporaire, officiellement pour se concentrer sur la réponse à la crise et la croissance du groupe.
Le projet de piscine à vagues artificielles de Saint-Jean-de-Luz (64) a été mis à l’arrêt. Le groupe Boardriders, porteur de l’initiative et notamment propriétaire des marques Quicksilver et Billabong, a ainsi annoncé avoir « interrompu l’examen du projet » il y a quelques mois, alors qu’il se trouvait en phase d’élaboration. Officiellement, cet abandon refléterait une volonté de la société de se concentrer sur son développement et sur le contexte de crise liée à la pandémie de COVID-19. « La direction de Boardriders s’attachant à assurer la gestion de l’entreprise, dans un environnement macroéconomique difficile », affirme ainsi le groupe dans un communiqué.
Presque 70 000 signatures contre le projet de surf park
Il convient cependant de rappeler que le projet de piscine à vagues artificielles a suscité une vaste opposition ; engendrant une mobilisation de la communauté du surf, de l’opposition et des associations, et le lancement d’une pétition par le mouvement d’opposition municipale Herri Berri, qui a reçu près de 69 000 signatures. En cause : les conséquences environnementales, comme la consommation en eau ou l’artificialisation des sols, ainsi que la proximité de l’équipement avec l’océan.
Des contestations que Boardriders juge « prématurées », alors que le programme était toujours au stade d’ébauche. Et si le groupe n’exclut pas de relancer le projet à l’avenir, il affirme que les parties prenantes seront concertées et que l’impact environnemental sera pris en compte.
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