Le réchauffement climatique provoque des épisodes de blanchiment massif du corail sur la Grande Barrière depuis ces trois dernières décennies. Pour espérer sauver l’un des plus riches réservoirs de la biodiversité marine, les chercheurs doivent trouver le moyen de cartographier les coraux sains afin de les protéger au moment de leur reproduction naturelle qui intervient généralement en novembre et en décembre. Mais grande comme l’Italie, la superficie de la Grande Barrière ne peut être couverte à échelle humaine.
C’est pourquoi Citizens of the Great Barrier Reef, organisation de protection de la nature, vient de lancer un projet de recensement faisant appel aux acteurs du tourisme – notamment les visiteurs et les plongeurs –, de la science, de la recherche et des entreprises. Tous sont appelés à prendre des images du récif et à les envoyer à l’équipe de recherche marine de l’université du Queensland, qui centralise les données.
Le projet numérique a quant à lui été confié à Dell Technologies et Intel, lesquels ont développé un dispositif embarqué pouvant être installé sur les navires utilisés par les voyagistes et/ou les chercheurs. Ce dispositif, qui fonctionne sur le réseau Wi-Fi local, comprend un portail spécialement conçu pour télécharger les images capturées afin qu’elles puissent être téléchargées, transférées et analysées en temps réel par les biologistes.
Un premier test pilote en 2019 avait permis le recensement de 100 récifs prioritaires en 11 semaines. Autant doivent l’être en 2020 et 2021.
© Coffewithmilk – Pixabay