Sur les dix lagunes suivies dans le cadre d’une étude pilote menée par l’Ifremer, huit présentent un risque fort pour la santé des écosystèmes lagunaires.
En cause : les pesticides retrouvés grâce à des échantillonneurs passifs immergés entre 2017 et 2019, durant trois semaines, pendant trois périodes de l’année, dans les lagunes méditerranéennes (les étangs de Canet, de Bages-Sigean, de l’Ayrolle, de la Palme, de Thau, de Vic, du Méjean, de l’Or, de Berre, et de Biguglia).
Entre 15 et 39 pesticides ont ainsi été retrouvés dans chaque lagune, parmi lesquels deux herbicides, le « S–métolachlore » et le glyphosate. Leur cumul est le danger car leurs effets peuvent s’additionner et nuire au fonctionnement des écosystèmes lagunaires et aux organismes qui y vivent.
Jusque-là, l’agence de l’eau Rhône–Méditerranée–Corse considérait l’état de ces lagunes comme « bon » ; ce récent constat la fait revoir sa position et l’urgence d’intervenir sur ces milieux naturels.
Ce nouveau protocole de suivi sera reconduit sur l’ensemble de ces 10 lagunes de Méditerranée ces prochaines années et pourrait être appliqué à l’avenir aux lagunes et estuaires des autres façades maritimes françaises.