Au fond des océans, il est une créature qui intrigue : la pieuvre. Trois cœurs, huit tentacules, une grande intelligence. L’octopus vulgaris, plus connue sous le nom de pieuvre commune ou poulpe commun, est capable de résoudre des énigmes ou d’ouvrir des bocaux. Des capacités qui suscitent l’intérêt de la communauté scientifique, qui tente régulièrement de percer un mystère : comment la pieuvre contrôle-t-elle ses huit membres ?
Pour certains, chaque tentacule possède son propre cerveau en plus d’un cerveau central. Le poulpe posséderait donc 9 cerveaux. Toutefois, une récente recherche vient offrir un nouvel éclairage.
Une équipe internationale, dirigée par le Dr Gutnick, de l’université d’Okinawa (Japon) et de l’université hébraïque de Jérusalem (Israël), a mené une expérience. 6 pieuvres ont été envoyées dans un labyrinthe opaque en forme de Y. Au bout d’un des deux chemins, où l’animal ne pouvait envoyer qu’un tentacule, se trouvait une récompense alimentaire.
L’objectif était double :
- Tester leur proprioception, c’est-à-dire leur capacité à savoir où se trouvent leurs bras et à les contrôler sans les voir.
- Analyser leur sens du toucher et donc leur habileté à repérer une texture particulière.
En définitive, 5 sujets sur 6 ont réussi à apprendre la bonne direction où envoyer leurs tentacules pour obtenir la nourriture. Ce qui montre que les pieuvres ont une idée plutôt claire de ce que font leurs membres sans les voir et qu’elles ont un sens du toucher assez développé.
Pour le Dr Gutnick, cela indique que les pieuvres communes n’ont pas 9 cerveaux indépendants, mais plutôt un cerveau, huit bras intelligents et un système de flux d’informations connectant le tout.
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