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Santé

Au temps du Covid-19, l’eau ne sait pas où se mettre


La pandémie de coronavirus, et sa transmission par contact indirect, pourrait avoir un impact indirect inattendu sur la consommation d’eau en marquant la fin des récipients partagés et des services collectifs.

Gobelet jetable à l’école, carafe à la cantine, distributeur de boissons, bouilloire collective au bureau… Tous ces éléments ont un point commun. Enfin deux. Le premier : ils transportent de l’eau. Le deuxième : ils sont en voie d’extinction. Ce dommage collatéral de la pandémie de coronavirus s’avère moins prévisible que la fin des poignées de mains ou de la bise. Pourtant, il pourrait affecter durablement nos habitudes de consommation.

Sortez les pichets

En effet, depuis la rentrée, certains établissements scolaires bannissent les carafes d’eau. À l’instar des écoles maternelles qui ne servent plus de verres d’eaux en classe, préférant l’utilisation de gourdes. Dans certaines régions, la mesure est même formalisée. En Bretagne, par exemple, le conseil régional a demandé aux proviseurs des lycées de les supprimer, de même que les fontaines à eau, au profit de bouteilles ou de gourdes individuelles. Et ce, afin de limiter la propagation du virus par transmission indirecte. 

Mais attention, ce n’est pas l’eau le problème, mais bien le récipient… Car ce qui semble n’être que de la vaisselle représente en fait un point de contact. Et donc une source potentielle de transmission du coronavirus entre les élèves.

Pour comprendre ces décisions, il convient de faire un point sur les modes de transmissions du COVID-19. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la contamination peut se faire non seulement par contact direct, comprenez via les gouttelettes émises par des individus malades en éternuant, en toussant ou en respirant. Mais aussi par contact indirect : en touchant des objets ou des surfaces contaminées. En pratique, il est donc bien possible d’être infecté au COVID-19 en touchant une carafe qui aurait auparavant été touchée par une personne elle-même porteuse du coronavirus. 

Et au bureau, on fait quoi ?

La question des carafes d’eau à la cantine en amène d’autres concernant les récipients d’eau. Faut-il emmener sa gourde au travail ? Doit-on continuer à utiliser la bouilloire du bureau pour préparer le thé ou venir avec un thermos ?

Sur ce point, les avis divergent. Certains scientifiques estiment que les objets ne représentent pas la principale source de propagation du virus, mais bien le contact direct par la toux, les éternuements ou la respiration, en étant à proximité d’une personne infectée. 

D’autres déconseillent de toucher les robinets ou les carafes et d’utiliser des gourdes et des bouteilles individuelles à laver fréquemment. Une tendance à l’individualisation des contenants semble donc se dessiner. Ce que confirme la disparition, dès le déconfinement, de nombreuses fontaines à eau et autres distributeurs de boissons. Reste à savoir si cela se traduira par une explosion de la vente de l’eau en bouteille ou de celle des gourdes…

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