L’offre continue de croître dans les communes thermales, en particulier à Saint-Jean-d’Angély, qui se prépare à accueillir son premier établissement thermal, à Châtel-Guyon, en passe de se doter d’un nouvel hôtel spa, et à Lamalou-les-Bains, où la construction d’un centre de thermalisme de bien-être est à l’étude.
Complètement à l’arrêt pendant la période de confinement, l’activité thermale reprend progressivement dans les stations françaises. En parallèle, de nouveaux projets continuent d’avancer, en dépit des difficultés financières engendrées par la crise sanitaire. Le point sur les différents programmes en cours ou à venir dans le marché du thermalisme et du bien-être.
Saint-Jean-d’Angély, lancement de l’étude clinique en vue de l’agrément
Après le rachat, en février 2019, d’une ancienne caserne sur un terrain de 2 hectares et d’un forage, ValVital prévoit d’implanter un établissement thermal à Saint-Jean-d’Angély, en Charente-Maritime (17). Cette réalisation, dont le budget a été estimé à 14 millions d’euros, s’articulerait autour de thermes d’une capacité de 5 000 curistes par an, d’une résidence de tourisme, de 50 logements et d’un espace de remise.
Avant de commencer les travaux, le groupe de Bernard Riac doit lancer une étude clinique afin d’obtenir l’agrément médical pour l’orientation rhumatologie. Pour ce faire, un module thermal a été installé en novembre 2019 au sein de la station. Initialement prévue en mars 2020, l’expérimentation a été retardée par le confinement et pourrait commencer en septembre. Si l’étude s’avère concluante, l’ouverture du complexe est envisagée au printemps 2025.
Châtel-Guyon, un hôtel spa 4 étoiles pour renforcer l’offre touristique
Direction l’Auvergne. À Châtel-Guyon (63), tandis que le tout nouveau Resort Aïga de France Thermes ouvrira ses portes aux premiers curistes le 31 juillet prochain, un autre volet de l’appel à projets de la ville pour la redynamisation de la station thermale est sur le point de s’engager. Le conseil municipal a ainsi signé, le 6 juillet dernier, une promesse de vente concernant les Grands Thermes d’un montant de 751 000 euros. Elle viserait à céder les lieux au groupe privé de promotion immobilière SVM, qui compte notamment des hôtels, des résidences hôtelières et des logements séniors à son actif.
Si l’opération aboutit, le bâtiment, qui est désaffecté depuis 2004, serait réhabilité pour être géré par un opérateur hôtelier. L’endroit accueillerait un hôtel spa 4 étoiles. La nouvelle structure serait dotée de 85 chambres et suites, d’installations de spa et de balnéothérapie, d’une piscine, de salons de séminaire, d’un restaurant, d’un bar brasserie et d’un parking extérieur.
À l’issue d’une phase d’étude et de procédures administratives, les travaux seraient entamés en 2021 pour une inauguration estimée en 2023-2024. Le maire de la station thermale y voit une opportunité pour l’activité touristique locale : « Ce projet est une chance pour l’avenir de la Ville, notamment pour préserver ce bâtiment qui a besoin d’une importante rénovation. En parallèle du Resort Aïga, ce sera un nouvel atout pour le renouveau touristique de Châtel-Guyon, permettant de créer des emplois, de créer un hébergement de qualité et de renforcer l’attractivité du territoire », affirme ainsi Frédéric Bonnichon.
Lamalou-les-Bains, consolider l’offre thermale pour plus de compétitivité
La commune de Lamalou-les-Bains (34) a lancé ce début d’année un appel à candidatures pour mener une étude de faisabilité sur un projet d’équipement de thermalisme de bien-être. C’est le cabinet SRHC Hospitality Consulting qui aurait été retenu et l’étude serait engagée depuis le début du mois juillet.
Découlant de la volonté de la municipalité d’accentuer sa compétitivité dans le secteur thermal en développant son offre, cette initiative repose donc soit sur un « centre de balnéothérapie de bien-être », soit sur un « centre de thermalisme de bien-être ». L’objectif des travaux du cabinet de conseil étant non seulement de déterminer le concept le plus adapté à la station, mais aussi de définir son positionnement, en termes de clientèle cible, d’offres de soins ou encore de politique tarifaire. Il s’agit également d’aborder le potentiel d’exploitation des lieux (fréquentation, chiffre d’affaires, etc.). Les coûts d’investissement doivent par ailleurs faire l’objet d’estimations.
Plusieurs structures seront partenaires de la commune sur ce projet, à savoir la communauté de communes Grand Orb, la Caisse des dépôts-Banque des Territoires, l’Office communautaire de tourisme, la Région Occitanie, ainsi que des partenaires privés.