Moins pessimiste que le FMI, la Commission européenne, le gouvernement français et la Banque de France, l’institut national de la statistique revoit ses chiffres et annonce une contraction du PIB national de 9 % pour l’année 2020.
L’ @InseeFr revoit ses chiffres et annonce une contraction du PIB national de 9 % pour l’année 2020 ➡️ Pour en savoir + : https://t.co/LVTKWka6Ce pic.twitter.com/asPjs6wcb6
— Aquæ (@AquaeOfficiel) July 8, 2020
Depuis le début de la crise sanitaire, et en particulier depuis la sortie du confinement, la reprise de l’activité économique se trouve au cœur des préoccupations. Et les différents indicateurs varient selon les organisations. Ainsi, les dernières estimations du FMI tablent sur une contraction du PIB français de 12,5 %. Tandis que le projet de loi de finances rectificative mise sur une baisse de 11 %. Et que le point de conjoncture publié par la Banque de France, le 7 juillet, se veut encore moins pessimiste, avec une chute de 10 % sur l’année. De son côté, le point de conjoncture du 8 juillet de l’Insee apparaît plus optimiste et affirme que le PIB diminuerait de 9 %. Dans tous les cas, le pays devrait connaître sa plus forte récession depuis 1948, date de la création des comptes nationaux.
Endiguement de la pandémie et hausse de la consommation
Le rapport de l’institut de statistique français entre d’ailleurs dans le détail. Selon ses dernières données, après avoir enregistré une perte de 30 % en avril et de 22 % en mai, le PIB observe un abaissement de 12 % en juin. Ce qui représente un déficit trois fois moins important que les prévisions émises au début de la période de confinement. L’activité prend donc bien le chemin de la reprise. Plusieurs raisons sont avancées : un endiguement de la pandémie de COVID-19 plus efficace qu’annoncé, une consommation des ménages en hausse et un retour au travail progressif.
En outre, les assouplissements réglementaires participent de cette relance, notamment dans le secteur du tourisme, où la réouverture des restaurants, par exemple, a été accélérée. Ainsi, dans l’hôtellerie-restauration, alors que la perte d’activité a atteint -82 % en avril 2020 et -67 % en mai, elle remonte à -20 % en juin. Globalement, le déficit au deuxième trimestre serait donc de -56 %.
Un fort redressement attendu au troisième trimestre
Se projetant, enfin, à la fin de l’année, l’Insee envisage une activité économique toujours en deçà de sa situation d’avant crise. Selon les différents scénarios, le mois de décembre serait à -4 % en moyenne. En outre, les reprises devraient suivre des rythmes relativement hétérogènes dus à la disparité des contraintes réglementaires et sanitaires, aux potentielles difficultés d’approvisionnement et aux manques de personnels. Concernant le PIB, le troisième trimestre pourrait voir un redressement de 19 %, avant de croître de 3 % au quatrième trimestre.
Autres prévisions mises à jour : la Commission européenne a publié, le 7 juillet, ses estimations pour l’activité de l’Union européenne. Elle mise sur une contraction de 8,3 % sur l’année 2020, précédant une hausse de 5,8 % en 2021. Des chiffres laissant présager une récession plus importante que les prévisions de printemps, qui affichaient une chute de 7,4 %. Et pour la France, l’instance se prononce pour une diminution de près de 10 %.
© Frank Busch – Unsplash