Les membres du nouveau gouvernement se sont réunis hier pour la première fois afin de fixer leurs priorités, avec la gestion de l’après crise en ligne de mire. La santé, la relance économique, l’écologie et l’alimentation font partie de ces piliers.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement du Jean Castex s’est tenu mardi 7 juillet 2020, deux jours après le remaniement ministériel. Les axes de travail de cette équipe renouvelée ont ainsi été présentés. Au premier rang desquels arrive la reconstruction du pays dans le contexte de crise sanitaire et économique. Celle-ci revêt plusieurs dimensions : économique, sociale, environnementale, culturelle et territoriale.
Après le Ségur de la santé, les retraites et la dépendance
Concernant la reconstruction sociale, les discussions autour du Ségur de la santé devraient aboutir sous peu. Préalablement à cette conclusion, le Premier ministre a annoncé, le 7 juillet, une augmentation de 1,1 milliard d’euros de l’enveloppe dédiée aux personnels hospitaliers paramédicaux. Le budget prévu pour leurs salaires s’élève donc à 7,5 milliards d’euros. D’autres dossiers sont également au programme, comme la réforme des retraites. Dans cette optique, Jean Castex a prévu de rencontrer les partenaires sociaux avant la fin de la semaine. Ou encore la question de la dépendance, qui ferait l’objet d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale dès 2021.
Une relance verte orientée vers les « plus petits »
Concernant l’économie, Bruno Le Maire, qui conserve son poste à la tête de Bercy, hérite d’un portefeuille élargi intégrant la relance. Le ministre a d’ailleurs affirmé que son attention porterait sur les « plus petits », à savoir les indépendants ou encore les commerçants. Il s’est également prononcé en faveur d’une politique économique verte, un chantier de longue haleine qui s’inscrirait dans le prochain projet de loi de finances. Présenté en avril 2021, il intégrerait pour la première fois un « budget vert ». Un dispositif qui permettrait de classer les dépenses et les recettes en fonction de leur impact sur l’environnement.
L’écologie au cœur des politiques de tous les ministères
Concernant l’écologie, Barbara Pompili, nouvelle ministre de la Transition écologique, affiche l’ambition d’une écologie transversale, qui s’instille dans les actions de tous les ministères. Comme elle l’a confirmé lors de sa passation de pouvoirs avec la ministre sortante, Élisabeth Borne : « Le gouvernement travaillera, dans les prochaines semaines, à un plan de relance économique dont l’écologie devra être un moteur essentiel. Je m’en suis entretenue avec le Premier ministre et ce ministère sera un acteur de la stratégie de soutien à l’activité, de reconquête industrielle et de souveraineté, de développement et de la recherche ». Ce cap environnemental devrait s’appuyer sur les propositions de la Convention citoyenne pour le climat retenues par le gouvernement le 29 juin dernier.
La transition agroécologique pour une alimentation durable et de qualité
Autre point d’attention : l’alimentation. Le nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a effectivement précisé sa volonté de garantir une « alimentation française, durable et de qualité, accessible à tous et prenant soin de chacun », lors de sa passation de pouvoirs. Ajoutant que la transition agroécologique doit être poursuivie. Plusieurs défis sont, selon lui, à relever, parmi lesquels l’utilisation des pesticides, le bien-être animal et le changement climatique.