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COVID-19 : le FMI annonce une récession mondiale, la France parmi les pays les plus impactés


Selon les nouvelles perspectives de l’économie mondiale du FMI, revues au mois de juin, l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’économie mondiale sera plus important que prévu, avec une contraction du PIB mondial de 4,9 %. Pour la France, ce chiffre atteindrait 12,5 %. 

Alors que le ralentissement de la circulation du virus en France a motivé une accélération du déconfinement, l’activité économique se relance progressivement dans tous les secteurs. Pourtant, cette reprise s’avère relativement incertaine selon le FMI (Fonds monétaire international), qui place l’économie hexagonale en troisième position des plus affectées par la crise sanitaire. C’est en tout cas ce que laisse percevoir la mise à jour des perspectives de l’économie mondiale, publiée le mercredi 24 juin. 

Des conséquences plus graves que prévu, à court et moyen terme

Selon les projections de l’institution internationale, les conséquences de la pandémie de COVID-19 seraient même plus graves qu’annoncé. D’une part, à l’échelle mondiale, le PIB (produit intérieur brut) devrait chuter de 4,9 % en 2020, c’est-à-dire 1,9 point de plus que les estimations établies au mois d’avril. Les trois pays les plus touchés seraient l’Italie et l’Espagne, avec une contraction de 12,8 %, puis la France (-12,5 %). 

D’autre part, une reprise plus lente qu’attendu est mise en exergue : en 2021, le PIB serait inférieur de 6,5 points de pourcentage au niveau estimé avant la crise, en janvier dernier.

Pourquoi ce ralentissement de la relance ? Selon le FMI, la survivance des pratiques de distanciation sociale est en cause ou encore les mesures adoptées par les entreprises pour améliorer la sécurité et l’hygiène au travail, qui entraînent une baisse de productivité. 

Désactiver progressivement les aides ciblées pour se concentrer sur les secteurs d’avenir

En plus de ces données économiques, le FMI tient à alerter les pouvoirs publics sur différents points. Pour commencer, il est précisé que les moyens alloués aux systèmes de santé doivent rester suffisants, même dans les pays ayant passé, a priori, le pic épidémique. Toujours dans le domaine de la santé, l’instance prône la mise en place d’aides financières pour les pays aux capacités de soins limitées et pour la production de vaccins à prix abordables.

En parallèle, dans les zones ayant de nouveau ouvert leur économie, il s’agit de ralentir graduellement en termes de mesures gouvernementales de soutien ciblé aux entreprises ou aux ménages en difficulté. L’objectif devient alors d’accompagner un accroissement de la demande dans les secteurs où une reprise durable est effectivement possible.

Dernier sujet abordé, et non des moindres, la préparation en cas de future crise équivalente. Des actions sont à mener pour constituer des réserves mondiales de biens essentiels et de matériel de protection, appuyer la recherche et renforcer les systèmes de santé.

© World Bank Photo CollectionFlickr (CC BY-NC-ND 2.0)

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