Tandis que le tourisme, ainsi que de nombreux secteurs annexes, bénéficient d’aides supplémentaires, certains domaines sont tributaires des annonces gouvernementales alors qu’ils sont également étroitement liés et connaissent d’importantes difficultés. EdV a adressé un courrier à Jean-Baptiste Lemoyne pour tirer la sonnette d’alarme.
Le gouvernement a certes renforcé son soutien au tourisme et au thermalisme en présentant, le 10 juin dernier, les secteurs pouvant continuer à profiter des mesures telles que la prise en charge à 100 % de l’activité partielle ou encore l’exonération des cotisations sociales. Des aides mentionnées à l’article 18 du 3e projet de loi de finances rectificative (PLFR 3) pour 2020 qui fait état de deux listes (S1 et S1 bis), comprenant les activités soumises à des restrictions au-delà du confinement, ainsi que les activités connexes. Des listes qui laissent transparaître des oublis, en particulier la presse professionnelle.
Quatre domaines affectés par ricochet, mais oubliés
Face à ce constat, le président de l’organisation professionnelle EdV (Entreprises du voyage), Jean-Pierre Mas, a donc décidé d’alerter le gouvernement. Il a ainsi transmis un courrier à Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État en charge du Tourisme. Selon lui, quatre domaines étroitement liés au tourisme, qui connaissent également une importante baisse d’activité, ne sont pas compris dans le dispositif « balai » prévu dans le PLFR 3 : les courtiers en assurances voyages, les entreprises de services aux entreprises du voyage (par exemple, les fournisseurs de solutions numériques de réservation, etc.), les sociétés représentant des offices de tourisme de pays étrangers en France et, enfin, la presse professionnelle spécialisée. Pour ces derniers, Jean-Pierre Mas explique que les difficultés économiques découlent de l’absence des annonceurs depuis le début du confinement à la mi-mars, alors qu’il s’agit là d’un pôle de ressources majeur.
Par conséquent, il est demandé au gouvernement d’étudier cette situation et d’y remédier afin que ces structures puissent recevoir des aides publiques, au même titre que les professionnels du tourisme. Comme le souligne le président d’EdV : « Ces entreprises sont très inquiètes, complètement à l’arrêt, et au moins aussi dépendantes de notre secteur que ceux qui figurent dans la liste secteur 1 bis peuvent l’être du secteur HCR ».