Députée et sénateur attirent, par question écrite, l’attention du gouvernement sur les difficultés en cours et à venir des thermes, ainsi que des centres de beauté et de bien-être.
Une question écrite du 19 mai de la députée Isabelle Valentin (Les Républicains, Haute-Loire) interroge le ministre des Solidarités et de la Santé sur le secteur thermal, dont l’activité est à l’arrêt depuis le mois de mars.
Précisant que le thermalisme ne doit pas être « totalement assimilé […] à un secteur touristique classique », mais plus largement à celui de la santé, elle souligne les bénéfices qu’il apporte en la matière, conduisant à une diminution de la prise de médicaments et de soins paramédicaux. Sans information sur une éventuelle réouverture prochaine, les exploitants thermaux, mais également les curistes sont mis en difficulté. Elle demande que le gouvernement précise quand l’activité thermale pourra reprendre.
Elle ajoute en outre que compte tenu des budgets contraints de la Sécurité sociale, les visites médicales liées aux cures thermales devraient être limitées à une seule.
Le sénateur Jean-Yves Roux (Alpes-de-Haute-Provence – RDSE), par question écrite publiée le 7 mai dernier, interpelle Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, sur les modalités d’accompagnement à la relance des secteurs de la coiffure, esthétique et bien-être.
Il rappelle que le secteur de l’esthétique représente près de 290 000 entreprises en France, tandis que celui de la coiffure est constitué de 85 192 établissements. Il s’agit souvent de petites entités, dont certaines « ne seront pas à même de mettre en œuvre la distanciation sociale nécessaire » et qui s’inquiètent des risques de voir leur structure fermer à court terme. Dans l’attente de pouvoir renouer avec un niveau d’activité leur permettant de survivre, les professionnels réclament « la mise en place d’une période d’aide de 6 mois » qui comprend « une exonération de charges sociales, une exonération de charges des dirigeants des très petites entreprises, dans la limite d’un salaire minimum interprofessionnel de croissance, de cotisation foncière des entreprises, ainsi qu’une baisse de taxe sur la valeur ajoutée sur les prestations de services ».
Il demande au secrétariat d’État quelles sont les mesures envisagées en faveur des exploitants de l’esthétique, du bien-être et de la coiffure « afin d’éviter des faillites rapides ».
© Clement Baillon