Des étudiants suisses ont mis au point un sous-vêtement connecté, indolore et non invasif, qui pourrait se substituer à la mammographie.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France, avec 60 000 nouveaux cas chaque année, et constitue la première cause de décès par cancer chez la femme. Un programme de dépistage généralisé est développé depuis 2004, qui s’effectue au moyen d’une mammographie, un examen inconfortable, voire douloureux, représentant parfois un frein pour les patientes.
Avec l’objectif de faciliter la détection des cancers grâce à une méthode indolore, des étudiants de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont imaginé un soutien-gorge intelligent. Plutôt que de recourir à des radiations, SmartBra s’appuie sur une technologie par ultrasons produite par la startup IcosaMed pour détecter d’éventuelles masses cancéreuses. La génération d’ultrasons repose sur la présence, dans le soutien-gorge, de capteurs basés sur l’effet piézoélectrique. Il en résulte une coupe histologique du sein qui montre les éventuels défauts de densité ou de conformation des cellules. Selon Hugo Vuillet, coconcepteur du dispositif, « cette solution permet de miniaturiser la partie détection dans le SmartBra afin de garantir un confort maximal et une discrétion presque absolue ».
Le déploiement du produit est envisagé à partir de l’année prochaine, en deux temps. Il s’adressera d’abord aux femmes ayant déjà été diagnostiquées avec un cancer afin de suivre la maladie au quotidien. Puis il sera étendu à toutes à des fins de diagnostics initiaux.
#SmartBra, un soutien-gorge développé par des étudiant·e·s de l’EPFL en partenariat avec la startup @icosamed, utilise des ondes ultrasonores pour effectuer des échographies et détecter d’éventuelles masses cancéreuses. https://t.co/hCPJsB4JCI
— EPFL (@EPFL) April 3, 2020
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