AQUÆ
Image default
Santé

Comprendre les enjeux épidémiologiques et sociaux du COVID-19

En collaboration avec l’Inserm et Santé publique France, un groupe pluridisciplinaire de chercheurs et chercheuses a lancé une enquête nationale pour mesurer l’impact des mesures de prévention prises dans la cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19. 

Pour répondre à la propagation du virus, de nombreux pays ont fait le choix de mesures exceptionnelles pour endiguer le phénomène. Le confinement en est certainement la plus exemplaire, et la plus inédite. À tel point qu’il existe nombres d’inconnues sur ses conséquences sur des sujets aussi divers que la santé, la qualité de vie, les relations sociales ou l’éducation des enfants. 

Des chercheurs de disciplines aussi variées que l’épidémiologie, la sociologie, la démographie et l’économie se mobilisent

Afin d’essayer de les appréhender, un groupe pluridisciplinaire de chercheurs et de chercheuses de l’Inserm, de l’Ined, du CNRS, de l’université Paris-Saclay, de Sorbonne université, de Sorbonne Paris-Nord, de l’université Paris Dauphine-PSL, du CNAM, de l’Institut Gustave Roussy et de l’INRAE, s’est constitué. Il a lancé une enquête nationale intitulée SAPRIS (« Santé, pratiques, relations et inégalités sociales en population générale pendant la crise COVID-19 »).

Coordonnée par Nathalie Bajos, directrice de recherche Inserm, sociologue-démographe, et par Fabrice Carrat, professeur de santé publique à Sorbonne université, en collaboration avec Santé publique France, cette étude est menée auprès 200 000 participants de cinq grandes cohortes nationales en population générale : Constances – Étude familiale E3N-E4N – Elfe/Epipage 2 – NutriNet-Santé. 

« L’avantage de ces cohortes est qu’elles concernent plusieurs dizaines de milliers de personnes suivies depuis des années, dont les habitudes de vie et alimentaires, l’état de santé et les consommations de soins, les activités professionnelles et des données biologiques avant le début de l’épidémie sont finement détaillées, ce qui permettra aux chercheurs d’étudier l’impact de la situation de confinement en documentant notamment les inégalités sociales et géographiques d’exposition au risque et de conditions de vie, et de caractériser les facteurs liés à la susceptibilité et la sévérité de l’infection », soulignent Nathalie Bajos et Fabrice Carrat.

Déterminer comment la population vit avec le COVID-19

À l’aide d’un questionnaire, administré dès les premiers jours du mois d’avril et reconduit plusieurs fois pendant et à l’issue du confinement, l’étude SAPRIS interrogera les participants sur les enjeux spécifiques de l’épidémie et les mesures de confinement. Seront notamment étudiés l’incidence des symptômes du COVID-19 et d’autres problèmes de santé, le recours ou le renoncement aux soins pour d’autres pathologies, la perception du risque pour soi-même et en général, les effets des mesures de prévention sur la vie quotidienne, les relations sociales et le travail, ainsi que la prise en charge des enfants.

Dès que des tests sérologiques seront disponibles, les chercheurs feront évoluer leur étude afin qu’elle puisse établir la prévalence du COVID-19. Cela s’appuiera sur des auto-prélèvements qui seront alors proposés aux participants de l’enquête, lesquels devraient permettre d’apporter des indications sur la prévalence au niveau national.

© Isaac Smith – Unsplash

À lire aussi...

Nager comme une sirène : un sport insolite

Aquae

Danger invisible des microplastiques en eau douce

Aquae

Plus de 200 000 fûts radioactifs sous l’océan

Aquae

Leave a Comment

dix-neuf − dix-sept =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »