AQUÆ
Image default
Santé

Parmi 1,5 milliard de candidates, quelle sera la molécule capable de vaincre le COVID-19 ?


Tandis que des équipes de chercheurs œuvrent à la découverte d’un vaccin pour lutter contre le COVID-19, que d’autres étudient des solutions dans la pharmacopée existante, un projet pluridisciplinaire français recherche, grâce à l’intelligence artificielle, les molécules ayant une activité antivirale.  

Sous la conduite de l’Institut de chimie moléculaire de Reims (ICMR), le projet HT-Covid vient d’être lancé, qui réunit six laboratoires de recherche français*, le service des maladies infectieuses du CHU de Reims, des infrastructures de recherche, dont les plateformes ChemBioFrance du CNRS et CHEM-Symbiose de l’université de Nantes, mais également les centres de calcul de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS, du Grand équipement national de calcul intensif (Genci) et régional (Romeo). Ces derniers vont mettre à disposition des chercheurs 115 000 processeurs et 1,5 million de gigaoctets de mémoire dans le cadre d’un programme de criblage virtuel, recourant à l’intelligence artificielle (IA), avec l’objectif d’identifier parmi 1,5 milliard de molécules celles qui seraient susceptibles d’inhiber le virus SARS-CoV-2.

Lire aussi :  Trouver les clés pour empêcher la réplication du virus

« L’originalité de notre approche “virtuelle” vis-à-vis d’autres initiatives, c’est de coupler une échelle ultra large de criblage avec les connaissances du virus de biologistes et de médecins. Car, ensuite, les candidats potentiels seront synthétisés, purifiés et testés “en vrai” », explique Jean-Hugues Renault, directeur de l’ICMR. Deux opérations sont menées en parallèle : la première teste in silico (au moyen de calculs informatisés) 70 000 éléments répertoriés sur plusieurs cibles protéiques « connues et pertinentes » du virus ; la seconde consiste en l’étude de l’activité de 1,5 milliard de structures moléculaires conçues par IA sur une seule cible, en l’occurrence l’acide ribonucléique à l’origine de la réplication du COVID-19. Le but étant de parvenir à une sélection de 500 molécules, puis à leur fabrication afin de procéder à des essais in vitro et in vivo

* L’ICMR, les centres MEDyC-Matrice extracellulaire et dynamique cellulaire, CardioVir-Infections cardio-vasculaires virales et inflammation en pathologie humaine et CReSTIC-Centre de recherche en science et technologie de linformation et de la communication de l’université de Reims Champagne-Ardenne, le Laboratoire dinnovation thérapeutique de l’université de Strasbourg, ainsi que le centre Ceisam-Chimie et interdisciplinarité : synthèse, analyse, modélisation de l’université de Nantes.

© Jonathang1995 – Pixabay

À lire aussi...

Nager comme une sirène : un sport insolite

Aquae

Danger invisible des microplastiques en eau douce

Aquae

Plus de 200 000 fûts radioactifs sous l’océan

Aquae

Leave a Comment

8 − quatre =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »