Mesures d’hygiène et réglementations sanitaires renforcées, traitements individuels, qui prennent soin du corps et de l’esprit, structures locales et à taille humaine… sont les atouts qui permettront aux stations de santé et de bien-être de surmonter la crise, selon l’Association européenne des centres de balnéothérapie.
Dans une société privilégiant de plus en plus une approche holistique de la santé, qui recourt aux thérapeutiques complémentaires, préventives et aux traditionnels traitements curatifs, les stations thermales et de balnéothérapie ont une carte à jouer. Or, la pandémie de COVID-19, de par son extrême contagion et sa méthode de transmission via des gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou la bouche, représente un défi particulier pour ces mêmes établissements. Et ce, en raison de la nature du public, plutôt âgé et pouvant souffrir de problèmes de santé sous-jacents, et du nombre de personnes accueillies. L’ESPA (European Spas Association), organisme conduit par Thierry Dubois, également président du Cneth (Conseil national des établissements thermaux), qui œuvre à la promotion de la balnéothérapie en Europe et réunit les organisations représentatives d’une vingtaine de pays dont la France, s’est penchée sur l’avenir des destinations de santé en cherchant comment faire face à la crise du coronavirus et améliorer leur offre pour une relance optimisée de leur activité.
Pour l’association, ces dernières devront évoluer à la fois sur les plans opérationnel et conceptuel afin d’optimiser la sécurité et la qualité des soins de santé et des services touristiques :
- il faudra désormais faire la preuve que l’environnement proposé est sûr, au moyen de contrôles d’hygiène renforcés, de mesures de dépistage du personnel et des visiteurs. Cela se traduit par une réécriture des réglementations d’hygiène, la formation du personnel et de nouveaux mécanismes de contrôle ;
- face à la crainte nouvelle de voyager, les destinations de santé locales pourraient tirer leur épingle du jeu ;
- une opportunité s’offre également pour les stations de taille modeste, moins fréquentées ;
- les soins individuels, que les établissements thermaux pratiquent déjà largement, pourraient, pour des raisons de sécurité sanitaire, avoir les faveurs des clients ;
- il s’agira de proposer des traitements uniques, mais dont les effets sont également scientifiquement prouvés. L’ESPA suggère que les stations reviennent « à leurs racines médicales »… ;
… tout en développant une offre tournée vers le mental, l’émotionnel et/ou le spirituel afin de répondre aux nouveaux besoins, qui se détournent des aspects désormais considérés comme « superficiels » de la vie (richesse matérielle, esthétique) au profit de considérations introspectives.
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