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Tourisme

« Nous nous estimons lâchés par les assureurs », Roland Héguy, président de l’UMIH

L’UMIH, représentant un secteur particulièrement touché par la crise économique liée à l’épidémie de coronavirus, réclame la mise en place d’un dispositif d’indemnisation d’urgence.

Après avoir demandé la reconnaissance de l’état de catastrophe sanitaire pour permettre la couverture des pertes d’exploitation, l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) dénonce le manque d’engagement des compagnies d’assurances. En effet, Roland Héguy, président confédéral de l’organisation professionnelle déclare : « Nos chefs d’entreprise cotisent chaque mois auprès de leur assurance pour pouvoir être soutenus en cas de coup dur. Nous nous estimons lâchés par les assureurs. Nous n’entendons donc pas relâcher notre mobilisation, car pendant que la Fédération française de l’assurance parle d’argent, nous, nous parlons d’emplois, d’hommes et de femmes et d’entreprises qui participent à l’attractivité de leur territoire et de notre pays ».

En parallèle, l’importance de la crise économique causée par la pandémie de coronavirus COVID-19, a priori la plus grave depuis 1945, est mise en avant. En particulier, l’hôtellerie-restauration est confrontée à un gel total de son activité depuis le 15 mars.

Pour une reconnaissance de l’état de catastrophe sanitaire à l’avenir

Face à la situation, de nombreuses entreprises du secteur essuient les refus de leurs assureurs. Selon un sondage réalisé auprès des adhérents entre le 1er et le 6 avril dernier, 98 % d’entre elles n’ont donc pas obtenu la prise en charge des pertes d’exploitation. C’est d’ailleurs le cas de certaines sociétés ayant souscrit à une garantie « perte d’exploitation ». « Le secteur de l’assurance doit arrêter de se cacher derrière ses règles juridiques et ses contrats d’adhésion, ce qui lui permet de se dédouaner vis-à-vis des autres acteurs économiques, estime l’UMIH. L’assurance doit beaucoup plus contribuer à la solidarité nationale mise en place depuis le début du confinement ».

Ainsi, le syndicat a émis, le 7 avril dernier, trois demandes spécifiques :

  • un dispositif exceptionnel d’indemnisation pour subvenir en urgence, au moins partiellement, aux pertes d’exploitation ;
  • la possibilité de puiser dans les fonds des sinistres les moins mobilisés pendant la période de crise pour couvrir les besoins ;
  • la reconnaissance juridique de l’état de catastrophe sanitaire dans les futurs contrats d’assurance.

© UMIH

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