Tandis que leur activité est à l’arrêt, les hôteliers s’accordent avec l’État pour accueillir soignants et professionnels mobilisés dans la lutte contre le COVID-19.
Le président confédéral de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), Roland Héguy, le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) et Jean-Virgile Crance ont signé, lundi 31 mars 2020, avec le ministère de la Ville et du Logement, un accord-cadre en faveur de l’accueil du personnel soignant et des routiers dans les établissements hôteliers français. Cette signature, qui complète un premier accord intervenu le 23 mars 2020, fait suite à la mobilisation du secteur « pour accueillir les populations en première ligne » dans la crise sanitaire actuelle (voir notre article du 23/03/20).
Y sont précisés le respect des normes d’occupation, ainsi que le bon déroulement d’accueil et d’hébergement du personnel soignant ou de tout professionnel dans le cadre d’une activité liée à la crise sanitaire COVID-19. Selon Laurent Duc, président Umih Hôtellerie, cette entente « va faciliter la mise en relation entre les services de l’État, les hôteliers et les soignants et autres professionnels […]. »
Certes, grâce à ces accords-cadres, la capacité d’accueil s’élève à 40 000 chambres et permet aujourd’hui d’héberger 5 500 personnes sans abri, mais Hervé Becam, vice-président de l’Umih, interrogé par France Inter le 2 avril, ne cache pas son inquiétude, car il estime qu’« une bonne moitié » des entreprises de l’hôtellerie-restauration « sera dans la difficulté » et que des faillites seront inévitables, en particulier pour les plus petites structures qui représentent 90 % du secteur. Cliquez ici pour accéder au podcast.
© Pixabay