Une étude, menée en 2018 par l’association Spa-A, recommande de bonnes pratiques d’hygiène de l’eau au sein des centres de bien-être.
Conduite par Patrick Paris, directeur de la société Antagua, spécialisée dans le diagnostic des réseaux d’eau sanitaire, et Galya Ortega, administratrice de Spa-A, l’analyse sur l’hygiène de l’eau et des surfaces dans les spas et les thalassos dresse un bilan des menaces sanitaires pour les établissements et propose des orientations afin d’y remédier.
États des lieux
En 2017, 1 630 cas de légionellose ont été rapportés en France par le système de déclaration obligatoire. Afin de prévenir la menace de contamination bactériologique des réseaux d’eau, l’usage de l’eau dans un spa comporte deux contraintes majeures : la prévention des risques sanitaires et la
conception / maintenance d’un matériel correspondant aux besoins. Même si la réglementation de cet aspect est stricte en France et que la prévention du risque sanitaire est assez bien maîtrisée, l’étude précise qu’il est important de prévenir le colmatage, les dépôts et l’entartrage des équipements. La conception des réseaux d’eau, leur évacuation et la régulation de température et de pression sont aussi des sujets fondamentaux pour les centres de bien-être, ajoutés à la récupération de l’eau dans une optique de développement durable (Aquæ n° 139).
Recommandations
Comme le mentionne l’étude, le carnet sanitaire est un outil préventif et nécessaire pour un établissement de santé et de bien-être souhaitant répondre aux exigences de protection sanitaire. Il permet d’établir des actions de maintenance, d’entretien, de suivi des traitements d’eau, d’analyse, des actions correctives dans certains cas, et d’être une source permanente d’information. Les auteurs de l’étude affirment qu’engager une maintenance préventive pour les réseaux d’eau est un gage de bonne gestion du risque qui permet d’éviter toute réaction intempestive des gestionnaires de centre en cas de résultats bactériologiques révélant une contamination majeure. Ce qui importe dans ce domaine, c’est une globalité de l’approche sur le réseau d’eau. Pour les centres de bien-être, il est nécessaire de recenser l’ensemble des dysfonctionnements, tels que des températures basses, des matériaux non adaptés, des traitements d’eau non efficaces, des productions d’eau chaude mal conçues et des points d’usage défaillants. Parmi les recommandations majeures, se trouvent celles de rendre l’accessibilité aisée aux réseaux d’eau et de faciliter la concertation avec les services de maintenance.
L’étude en cliquant ici.21
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