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Société

Vers une hydrothérapie écoresponsable

L’équilibre entre croissance du marché bien-être et gestion limitée de l’eau fut l’enjeu des 4e Rencontres du SPAS tenues le 12 novembre.

L’eau pluriforme devient un élément différenciateur, à la base de techniques de santé et de bien-être, et un élément critique exposé à des facteurs de risque de pénurie, de perte de qualité et de tensions sociales.
à Enghien-les-Bains (95), les Rencontres du SPAS 2018 ont réuni des responsables de structures, de formation et des partenaires issus de la thalassothérapie, du thermalisme et du spa, dans une démarche de prospective, afin de réfléchir aux nouveaux outils à créer, aux comportements à modifier et aux changements à anticiper face à cet enjeu crucial.

Adapter les pratiques d’hydrothérapie
Le directeur général d’Atout France, Christian Mantei, a ouvert la journée en insistant sur la nécessité de privilégier la prévention et le développement durable pour la filière. Plusieurs conférences se sont tenues avec des responsables de structures spécialisées dans la gestion de l’eau thermale, de thalassothérapie et de balnéothérapie, montrant qu’une gestion raisonnée de l’eau doit s’entendre au niveau global, du captage de la ressource à son rejet en passant par le stockage, le transport, le traitement, le réchauffement et les équipements. L’ « eau sèche » représente une alternative à l’utilisation de l’eau dans les soins, limitant la consommation et réduisant les problèmes d’hygiène. Les acteurs de la filière prennent des mesures d’adaptation pour une gestion écoresponsable de l’eau, à l’instar des sociétés d’équipements Somethy qui propose des lits de flottaison à sec, Hydrojet qui intègre un système de refroidissement autonome à sa table de massage hydroactive Medical Wave, et Stas Doyer qui a conçu un soin humide combinant affusion recyclée et modelage à sec.

Risques sanitaires et pollution
À l’occasion de cette journée de rencontres, d’autres intervenants, les sociétés HQSE et Antagua, le laboratoire Phytocontrol et le groupe Céetal-CMPC-Hygena, ont exposé l’importance des risques sanitaires et les bonnes pratiques en matière d’hygiène pour les centres de bien-être. En raison d’une démographie croissante, des dangers potentiels pour les écosystèmes et la santé ont été aussi soulevés par le président de l’Association scientifique européenne pour l’eau et la santé (ASEES), Mathieu Lazerges, concernant les polluants récurrents et émergents sur les eaux utilisées.
Afin de pérenniser la filière, adapter les pratiques d’hydrothérapie tout en conservant les principes actifs de l’eau s’avère efficient dans une vision globale de la chaîne de traitement de l’eau.

© DR

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